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Brexit : les écoliers français pourront se rendre en voyage scolaire au Royaume-Uni munis de leur carte d'identité

Photo d'illustration. Des passagers font la queue pour monter à bord des trains Eurostar à la gare internationale de St Pancras à Londres, le 17 décembre 2021. [Tolga Akmen / AFP]

Alors que le Brexit avait durci les conditions d'accès au territoire britannique pour les groupes scolaires, celles-ci ont été assouplies jeudi 28 décembre. Les nouvelles règles prévoient d'autoriser les participants d'un voyage organisé à fouler le sol britanniques munis uniquement d'une carte d'identité.

Des modalités plus flexibles. Jeudi 28 décembre, le Royaume-Uni a assoupli les formalités post-Brexit à sa frontière pour les voyages scolaires en provenance de France, qui avaient transformé les séjours linguistiques en parcours du combattant. Un soulagement pour le secteur et une mesure qui pourrait être étendue à d'autres pays. Les écoliers français scolarisés dans l'Hexagone pourront ainsi, comme avant le Brexit, venir dans le pays avec une simple carte d'identité dans le cadre d'un voyage organisé, selon des dispositions entrant en vigueur jeudi.

En mars 2023, le Premier ministre britannique Rishi Sunak «avait rencontré le président français Emmanuel Macron et s'était engagé à faciliter les voyages des groupes scolaires au Royaume-Uni», a rappelé un porte-parole du gouvernement à l'AFP. Avec l'entrée en vigueur effective du Brexit en 2021, le passeport était devenu obligatoire et, pour certains élèves de nationalités non-européennes, un visa coûtant actuellement 115 livres (plus de 130 euros) était aussi indispensable, même s'ils résidaient dans l'UE.

Pour ces derniers, le passeport restera nécessaire mais pas le visa s'ils sont scolarisés en France. Les écoliers ressortissants d'autres pays de l'UE basés dans l'Hexagone pourront eux traverser la Manche sans passeport. Les adultes responsables du groupe devront être en possession d’un formulaire répertoriant les participants au voyage.

Un dispositif qui pourrait s'étendre à d'autres pays de l'union européenne

L'organisation sectorielle Beta UK, qui a vu la demande de voyages scolaires s'effondrer après le Brexit et s'était inquiétée d'un manque à gagner annuel de plusieurs milliards de livres pour le secteur, y voit «une avancée positive», mais exhorte le gouvernement à aller plus loin.

Beta UK compte notamment pousser pour que le dispositif «soit étendu à nos voisins européens», a assuré sa directrice Emma English. L'organisation milite pour un programme qui permettrait à des groupes de ressortissants de l'UE et de résidents de moins de 18 ans de voyager au Royaume-Uni pour une période allant jusqu'à 6 semaines pour participer à des visites éducatives, des immersions scolaires ou des cours de langue anglaise, notamment.

«Ces changements sont bien plus qu’une victoire», a salué de son côté Edward Hisbergues, directeur de PG Trips, spécialiste du voyage scolaire basé en France qui déplorait une baisse de la demande vers le Royaume-Uni et des élèves exclus de déplacements en raison des complications ou du prix des démarches.

«Le Royaume-Uni redonne à tous les profs une image d'un pays accueillant, qui aime la France», et «ces nouvelles règles vont clairement intensifier le retour en force de groupes scolaires français» dans le pays, a-t-il ajouté.

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