En direct
A suivre

Séismes au Japon : à partir de quelle magnitude un tremblement de terre peut-il déclencher un tsunami ?

Ce n’est pas la hauteur d’un tsunami qui fait sa force destructrice mais bien la durée de l’élévation du niveau de l’eau et la quantité d’eau déplacée. [Todd Turner/Unsplash]

Ce lundi 1er janvier, la péninsule de Noto, au centre du Japon, a été touchée par un séisme de magnitude 7,6 sur l’échelle de Richter. Une catastrophe qui a poussé les autorités à déclencher l’alerte tsunami. Des vagues de plus d'un mètre de haut ont déferlé sur certaines zones du pays mais la menace d'un phénomène de plus grande ampleur a été «largement écartée», selon l'institut américain USGS.

Les Japonais en alerte. Un séisme de magnitude 7,6 a frappé la péninsule de Noto, située dans le département d’Ishikawa au centre du Japon, ce lundi 1er janvier. Cette catastrophe naturelle, qui rappelle les mauvais souvenirs de 2011 dans ce pays déjà endeuillé par des séismes en série, a poussé les autorités à déclencher une alerte au tsunami.

À la suite de cette alerte, le diffuseur national NHK avait ordonné l’évacuation de la population vers des zones situées en hauteurs. Pendant l'alerte, des vagues de plus d'un mètre de haut ont déferlé sur certaines zones du pays, a indiqué l'Institut d'études géologiques américain USGS, précisant que la menace d'un tsunami encore plus est désormais «largement écartée». 

En seulement quelques heures, des dizaines de tremblements de terre d’une magnitude supérieure à 4 avaient pourtant frappé le pays, avec un premier de magnitude 5,7 à l’intérieur des terres et un autre, survenu douze minutes plus tard, de magnitude 6,1. 

Toujours d'après l'USGS, à partir d'un séisme de magnitude 6,5 et jusqu'à 7,5 sur l'échelle de Richter, on pourrait apercevoir «de légers changements du niveau de la mer à proximité de l’épicentre». «Les tsunamis capables de provoquer des dégâts ou des victimes sont rares dans cette fourchette de magnitude, mais ils peuvent se produire en raison d'effets secondaires tels que des glissements de terrain ou des effondrements sous-marins», a ajouté l'institut américain.

Lors de séismes dont les magnitudes sont comprises entre 7,6 et 7,8, ce qui est le cas du tremblement de terre de ce lundi 1er janvier au Japon, des tsunamis dits «destructeurs» pourraient se produire près de l'épicentre. «À plus grande distance, de petites variations du niveau de la mer peuvent être observées. Les tsunamis capables de provoquer des dégâts sur de grandes distances sont rares dans cette gamme de magnitude», a précisé l’USGS.

Enfin, en cas de tremblement de terre de magnitude 7,9 et plus, «des tsunamis locaux destructeurs sont possibles près de l'épicentre, et des changements significatifs du niveau de la mer et des dommages peuvent se produire dans une région plus large. Il est à noter qu'un tremblement de terre de magnitude 9,0 peut être suivi d'une réplique de magnitude 7,5 ou plus», a ajouté l'institut américain.

En réalité, il est impératif de savoir que ce n’est pas la hauteur d’un tsunami qui fait sa force destructrice mais bien la durée de l’élévation du niveau de l’eau et la quantité d’eau déplacée. En d’autres termes, même en cas de vagues de 5 mètres, si celles-ci élèvent l’eau uniquement pendant quelques minutes pour envahir les terres, le risque «destructeur» est amoindri.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités