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Liban : le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’exprime ce mercredi en plein regain des tensions au Proche-Orient

Une prise de parole attendue dans un contexte très tendu. [ANWAR AMRO/AFP]

Décrit mercredi dernier par Israël comme étant «la prochaine cible à abattre», le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah doit prononcer un discours à Beyrouth (Liban) ce mercredi 3 janvier à 16h (GMT) dans un contexte de tensions en hausse au Proche-Orient, notamment en Syrie et à la frontière israélo-libanaise.

Une prise de parole attendue dans un contexte tendu. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah va prendre la parole à Beyrouth (Liban) ce mercredi 3 janvier à 16h GMT (17h, heure de Paris) dans un contexte particulièrement tendu dans la région.

Ce dernier devrait rappeler aux dirigeants israéliens la nécessité de mettre un terme aux frappes répétées visant le Hamas à Gaza.

Cette décision permettrait d'ouvrir la voie à un potentiel accord entre le Hezbollah et Tsahal pour mettre un terme au conflit qui se propage au Liban. Le numéro deux du Hezbollah Naïm Qassem a d’ailleurs mentionné cette condition sine qua non ce dimanche lors d’une prise de parole.

Déjà le théâtre d’affrontements épisodiques depuis le début du conflit à Gaza, la frontière israélo-libanaise a connu un net regain des tensions ces derniers jours. Ce mercredi, un nombre record de roquettes a été tiré par le Hezbollah vers Israël.

L’état-major de l’armée israélienne a indiqué que les forces armées étaient « dans un état de niveau de préparation très élevé pour une expansion des combats dans le Nord». Cette même source a ajouté que Tsahal devait «être prêt pour une incursion, si nécessaire». 

En raison de multiples attaques menées par le Hezbollah au Liban depuis le début de la guerre contre le Hamas, Israël a été contraint de déplacer des dizaines de milliers de ses citoyens vivant au nord du pays.

Tsahal a même menacé en milieu de semaine dernière d’attaquer directement Hassan Nasrallah en cas de non-respect de la résolution onusienne 1701 visant à stopper le conflit israélo-libanais de 2006. Eli Cohen, le ministre des Affaires étrangères israélien, a visé mercredi 27 décembre le chef du Hezbollah comme étant «la prochaine cible à abattre sur la liste d’Israël».

Plus de 160 morts au Liban depuis le 7 octobre

Depuis le début des violences transfrontalières, plus de 160 personnes ont été tuées au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais aussi plus de 20 civils parmi lesquels trois journalistes. En Israël, au moins cinq civils et neuf soldats ont été tués, d’après les comptes tenus par l'armée israélienne.

La tension est d'autant plus palpable dans la région qu'un drone israélien a tué hier, mardi 2 janvier, quatre membres du bureau du Hamas, dont le numéro deux de l’organisation terroriste Saleh al-Arouri, lors d’une frappe touchant la banlieue sud de Beyrouth.

Les frappes israéliennes en Syrie s’accentuent

Ce mardi, l’armée israélienne a également effectué des frappes aériennes près de la capitale syrienne Damas, selon un média d'État citant une source militaire. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué qu'Israël avait visé une position militaire abritant des membres du Hezbollah libanais, un mouvement islamiste armé soutenu par l'Iran, près de la localité de Kanaker.

Israël, qui a intensifié ses frappes en Syrie depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, revendique pourtant rarement ces dernières. Tsahal a néanmoins répété à plusieurs reprises qu'il ne permettrait pas à son ennemi juré, l'Iran, d'étendre sa présence en Syrie, notamment via des milices ou des groupes armés comme le Hezbollah.

Pendant plus d'une décennie de guerre civile dans ce pays, Israël a lancé des centaines de frappes aériennes sur son territoire, ciblant principalement les forces soutenues par l'Iran ainsi que les positions de l'armée syrienne.

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