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Davos : Gaza, Ukraine, Taïwan... Quels sont les enjeux du Forum économique mondial qui s'ouvre ce lundi ?

Au total et en plus de centaines de dirigeants économiques, plus de 60 chefs d'État ou de gouvernement sont annoncés à Davos cette année. [REUTERS/Denis Balibouse]

La réunion du Forum économique mondial (WEF) s’ouvre ce lundi à Davos, dans les Alpes suisses. Au programme : l’avenir de Gaza, la situation en Ukraine et à Taïwan, ou encore le blocage commercial en Mer rouge. La géopolitique devrait ainsi dominer les thématiques de cette réunion annuelle des élites politiques et économiques mondiales.

Des sujets brûlants. Guerres au Proche-Orient et en Ukraine, changement climatique, tensions diplomatiques entre les Etats-Unis et la Chine au sujet de Taïwan, ou encore attaques en Mer rouge de navires marchands par les Houthis, les élites politiques et économiques mondiales auront du travail, à partir de ce lundi, à l’occasion de l'ouverture du forum de Davos, en Suisse, pour tenter de trouver des solutions face à cette situation géopolitique explosive, qui inquiète aux quatre coins du globe. 

La réunion du Forum économique mondial (WEF), dans les Alpes suisses a lieu «dans le contexte géopolitique et économique le plus compliqué en plusieurs décennies», a reconnu cette semaine Borge Brende, qui préside l'organisation. «La guerre à Gaza se poursuit et il y a des craintes d'escalade», a-t-il averti. «Nous allons réunir les personnalités clés pour voir comment éviter une détérioration supplémentaire de la situation et envisager l'avenir», a-t-il poursuivi.

Plus de 60 chefs d'Etat ou de gouvernement

Au total et en plus de centaines de dirigeants économiques, plus de 60 chefs d'Etat ou de gouvernement sont annoncés à Davos, dont le Premier ministre Li Qiang, qui sera le plus haut responsable chinois depuis le président Xi Jinping en 2017 à participer à la réunion, juste après des élections à Taïwan. Le nouveau chef d'Etat argentin ultralibéral Javier Milei, comparé à Donald Trump pour ses positions antisystème, sera aussi présent. 

Sont également attendus : le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, accompagné du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan, le président israélien Isaac Herzog, ou encore les Premiers ministres libanais Najib Mikati, qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani et jordanien Bisher al-Khasawneh. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est uniquement adressé aux dirigeants par message vidéo par le passé, viendra en personne cette année. Emmanuel Macron prononcera quant à lui un discours sur «le rôle de la France en Europe», selon les organisateurs.

Intelligence artificielle, cyber-sécurité et réseautage 

À cette occasion, la station de ski suisse sera placée sous très haute surveillance. Quelque 5.000 militaires suisses participent au dispositif de sécurité, qui prévoit des vols de patrouilles permanents d'avions de combat au dessus de l'ensemble du pays. Le forum, sous le thème «reconstruire la confiance», a l'ambition, outre les conflits mondiaux, de mettre un accent sur l'intelligence artificielle qualifiée par les organisateurs de «force pour l'économie et la société». Parmi les grands noms du capitalisme mondial seront représentés : le PDG de Microsoft Satya Nadella et Sam Altman, le patron d'Open AI, derrière ChatGPT.

Climat et cybersécurité sont également à l'agenda, de même que les risques liés à la désinformation, qui peut «miner la légitimité de gouvernements nouvellement élus», selon le Rapport sur les risques mondiaux publié par le WEF en amont de la réunion et au début d'une année électorale majeure. Au delà des risques de mésinformation (une information fausse mais diffusée involontairement) et de désinformation (information fausse diffusée volontairement) «induites par l'IA» mais aussi de «polarisation sociétale» s'ajoutent cette année «les inquiétudes concernant une crise persistante du coût de la vie», note le Forum dans un communiqué.

Au-delà du programme officiel, Davos, c'est aussi d'innombrables déjeuners, petits-déjeuners, diners et cocktails informels entre décideurs politiques et économiques qui rythmeront cette semaine à 1.500 mètres d'altitude. De quoi attiser, chaque année, les critiques. Les jeunes socialistes suisses, qui ont appelé à manifester ce dimanche, dénoncent une fois de plus cette année une «réunion fermée entre puissants et riches» qui «portent la responsabilité des crises et des guerres».

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