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Brésil : un suspect arrêté, 19 mois après le meurtre d'un journaliste britannique et d'un expert brésilien

L’homme serait soupçonné d’avoir fourni des renseignements au commanditaire de ce double meurtre. [Joao Laet / AFP]

Ce jeudi 18 janvier, la police fédérale du Brésil a annoncé l’arrestation d’un nouveau suspect dans l’affaire des meurtres du journaliste britannique Dom Philips et du spécialiste brésilien des questions indigènes Bruno Pereira, en 2022 en Amazonie.

L’enquête se poursuit. Le 5 juin 2022, Dom Philips, un journaliste britannique de 57 ans et Bruno Pereira, expert brésilien de 41 ans, disparaissaient dans la vallée de Javari, dans une réserve indigène du nord du Brésil, près des frontières avec la Colombie et le Pérou.

Ce jeudi, la police fédérale locale a indiqué avoir arrêté un complice présumé. L’homme serait soupçonné d’avoir fourni des renseignements au commanditaire de ce double meurtre. Il a été interpellé à Tabatinga, une localité du vaste État de l’Amazonas, dans le nord du Brésil.

Son identité n’a pas été révélée par les autorités. Cependant, selon les médias brésiliens, il s’agirait de Janio Freitas de Souza, un pêcheur soupçonné d’être le bras droit du cerveau présumé des meurtres, Rubens Villar, placé en détention depuis décembre 2022. Les deux hommes travaillaient ensemble dans le commerce illégal de poisson.

Assassinés pour leur lutte contre les délits environnementaux

Selon l’enquête, trois autres pêcheurs soupçonnés d’être liés à un réseau de trafiquants de drogue ont avoué avoir abattu les deux hommes. Ils auraient expliqué avoir découpé les corps en morceaux avant de les cacher dans la jungle, où les dépouilles ont été retrouvées après dix jours de recherches.

Après avoir déterminé que Dom Philips et Bruno Pereira, également haut fonctionnaire de la Fondation de l’Indien (Funai), avaient été tués par arme à feu, les enquêteurs ont estimé qu’ils auraient été assassinés pour leur lutte contre les délits environnementaux commis en Amazonie.

Ce double meurtre avait provoqué une véritable onde de choc au Brésil, mais aussi à l’étranger. Cela a permis de mettre en lumière la criminalité autour de la déforestation et l’activité minière illégale, dans ce qui est considéré comme le poumon vert de la planète.

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