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«Armes spatiales» et missiles hypersoniques : ce que l'on sait de la simulation militaire de la Chine contre la flotte américaine

Les États-Unis disposent de douze porte-avions en service dont neuf sont à propulsion nucléaire. Ils disposent également du plus grand porte-avions du monde, l'USS Gerald R. Ford (CVN 78). [VIA REUTERS]

Un laboratoire de recherche chinois a récemment simulé une attaque contre la flotte américaine. D’après les résultats de cet exercice fictif, il faudrait 28 satellites pour soutenir les missiles hypersoniques chinois pour opérer une «frappe mondiale» et seulement deux ou trois satellites pour attaquer un groupe de porte-avions.

La Chine serait-elle capable de rivaliser face à la puissance de la flotte américaine ? C’est la question posée par des scientifiques chinois, dirigés par Liu Shichang, le responsable du laboratoire scientifique et technologique de contrôle électronique de l'information, en Chine. Selon une simulation réalisée par le laboratoire, une attaque «réussie» contre la flotte américaine nécessiterait pas moins de 28 satellites pour soutenir «une batterie de missiles hypersoniques», rapporte le South China Morning Post.

Dans le détail, le laboratoire scientifique et technologique de contrôle électronique de l'information, qui développe des équipements de guerre électronique pour l'armée de Pékin, sous le patronage de la société publique China Electronics Technology Group Corporation, a tenté de mesurer la puissance des «armes spatiales» nécessaire pour détruire l’intégralité de flotte américaine. Pour ce faire, les scientifiques chinois ont imaginé une simulation au cours de laquelle l’armée chinoise enverrait une «batterie de missiles hypersoniques» lancés à une distance de 1.200 kilomètres, avec l’objectif d’atteindre leur cible sans être détectés par les porte-avions américains

28 satellites nécessaires pour une «frappe mondiale»

Pour arriver à leur cible sans se faire repérer, les scientifiques ont établi le fait que les missiles doivent être assistés par «une constellation de satellites volant à basse altitude». En effet, en détectant les signaux radar émis par les navires de guerre américains, les satellites ont lancé des signaux similaires de forte puissance, empêchant de distinguer les échos générés par la réflexion potentielle des ondes radar par les missiles. Résultat : les missiles n’ont pas été repérés jusqu'à dix minutes après leur lancement, soit à seulement 50 kilomètres de leur cible.

Sur la base de cette simulation, les chercheurs estiment que deux ou trois satellites suffiraient pour attaquer un groupe de porte-avions, tandis qu’il faudrait environ 28 satellites pour soutenir une «frappe mondiale» et détruire l'ensemble de la flotte américaine. Par ailleurs, l’avantage d’utiliser des «armes spatiales» dans des opérations de ce type est qu’elles n’ont aucune limite : elles peuvent opérer au-delà des frontières nationales et peuvent être rapidement mobilisées dans le monde entier.

Si toute cette expérience n’est évidemment qu’une simulation, le contexte tendu entre la Chine et les États-Unis autour de questions économiques et géopolitiques, notamment au sujet de l’Etat insulaire de Taïwan, renforce la menace sous-jacente d’une véritable préparation à la guerre. 

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