En direct
A suivre

«Je suis vivante» : une influenceuse fait croire à ses abonnés qu'elle est morte et crée la polémique

À la suite de cette annonce, des médias locaux ont publié des nécrologies de la trentenaire et sa page Wikipédia a été mise à jour. [Instagram @PoonamPandeyReal]

Poonam Pandey, une influenceuse indienne de 32 ans, a fait croire à sa propre mort à ses abonnés sur le réseau social Instagram pour sensibiliser le public au cancer du col de l’utérus. Visiblement, sa démarche n’était pas au goût de tout le monde et a créé la polémique.

Suivie par 1,3 million de personnes sur Instagram, l’influenceuse indienne de 32 ans Poonam Pandey a voulu sensibiliser ses abonnés au cancer du col de l’utérus. Pour ce faire, ce mannequin a annoncé sa propre mort dans une publication sur le réseau social.  

«Nous sommes profondément tristes de vous annoncer le décès notre bien-aimée Poonam après un combat contre le cancer du col de l’utérus», peut-on lire dans ce communiqué partagé vendredi sur son compte Instagram.

À la suite de cette annonce, des médias locaux ont publié des nécrologies de la trentenaire et sa page Wikipédia a été mise à jour. Des stars de Bollywood ont également rendu hommage à l’influenceuse.  

Mais tout ne s’était pas passé comme prévu. En effet, certains utilisateurs du fameux réseau social ont commencé à douter de la véracité de ce communiqué. Selon eux, quatre jours avant la publication de l’annonce du décès de Poonam, cette dernière était en bonne santé et avait partagé des photos à bord d’un bateau à Goa, un État de l'ouest de l'Inde.

«Je suis fière de ce que l’annonce de mon décès a pu accomplir»

Ainsi, la trentenaire était contrainte de passer aux aveux. Dans une vidéo publiée ce samedi 3 février, Poonam Pandey a avoué que sa mort était un canular.

«Je suis vivante. Je ne suis pas morte à cause du cancer du col de l’utérus. Malheureusement, je ne peux pas dire la même chose concernant les autres femmes qui ont perdu la vie après avoir contracté ce type de cancer», a-t-elle dit estimant que sa mort apparente a mis en lumière le cancer du col de l’utérus. «Je suis fière de ce que l’annonce de mon décès a pu accomplir», a écrit l’influenceuse.

Les aveux de la jeune femme ne sont pas passés auprès de ses abonnés, ces derniers fustigeant sa volonté d’attirer l’attention sur elle à tout prix.

«Exploiter un problème aussi grave que le cancer du col de l'utérus pour se faire de la publicité à bon compte est absolument honteux. Il est louable d'utiliser sa plate-forme pour sensibiliser l'opinion publique, mais simuler sa propre mort est un comble. Le respect des survivants et des victimes est plus important que les publications destinées à attirer l'attention», a commenté un internaute.

«La prochaine fois, les gens ne vous prendront pas au sérieux, vous venez de détruire toute votre crédibilité», a écrit un autre utilisateur du réseau social.

Plus de 3.000 cas en France en 2023

Comme l’explique l’institut national du cancer, le cancer du col de l’utérus est une maladie de la muqueuse du col de l’utérus, soit le tissu qui le recouvre. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne.

Classé au 12e rang des cancers les plus fréquents chez les femmes en 2018, le cancer du col de l’utérus a touché 3.159 personnes en France en 2023, selon la même source.

«Dans la très grande majorité des cas, le cancer du col de l’utérus est dû à une famille de virus qui se transmettent par voie sexuelle : les papillomavirus humains ou HPV. L’infection par ce virus est fréquente puisqu’elle touche 9 personnes sur 10. Elle est, le plus souvent, sans conséquence, car elle disparaît spontanément», a expliqué le centre de santé.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités