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Israël-Hamas : Antony Blinken réaffirme que les Etats-Unis s'opposent à toute «réoccupation» de Gaza

Anthony Blinken, chef de la diplomatie américaine, était en déplacement à Buenos Aires vendredi 23 février. [Agustin Marcarian/REUTERS]

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a réaffirmé l’opposition des Etats-Unis à toute «réoccupation» de Gaza, suite à l'annonce du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou d’un plan pour «l’après-guerre», prévoyant le maintien du «contrôle sécuritaire» d’Israël en Cisjordanie occupée et à Gaza.

Les relations israélo-américaines battraient-elles de l'aile ? C'est en tout cas ce que laisse penser le discours tenu par Anthony Blinken à Buenos Aires, vendredi 23 février, lors d'une visite éclair en Argentine. En réaction au plan d'«après-guerre» soumis par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, prévoyant le maintien du «contrôle sécuritaire» d’Israël en Cisjordanie occupée et à Gaza, le secrétaire d’Etat américain a réaffirmé l’opposition des Etats-Unis à toute «réoccupation» de Gaza, une fois la guerre terminée.

«Je n’ai pas vu le plan donc je réserve mon jugement mais il y a des principes de base que nous avons posés il y des mois, et que nous considérons comme très importants» pour l’avenir de Gaza, a rappelé le secrétaire d’Etat américain. Gaza «ne doit pas être une plate-forme pour le terrorisme».

Le document, que l’AFP a pu consulter vendredi, rappelle en préambule les objectifs de l’armée à Gaza : démantèlement du Hamas et du Jihad islamique et, surtout, libération de tous les otages encore retenus. L’armée israélienne «exercera un contrôle sécuritaire sur toute la zone à l’ouest de la Jordanie, y compris la bande de Gaza», et ce «pour empêcher le renforcement sur place des éléments terroristes».

«perpétuer l’occupation israélienne des territoires palestiniens»

L'objectif de Benjamin Netanyahou est d'endiguer les menaces contre Israël, souligne le document. Israël conservera «sa liberté d’action opérationnelle dans toute la bande de Gaza, sans limite de temps». Un porte-parole de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestienne, a estimé que le plan proposé par le Premier ministre israélien visait «à perpétuer l’occupation israélienne des territoires palestiniens et à empêcher la création d’un État palestinien».

Anthony Blinken a rappelé vendredi que «nombre de pays dans la région sont en train de travailler ensemble à un plan pour l’après-guerre à Gaza», et qu’il s'est entretenu récemment avec des «partenaires arabes» en marge d’une réunion du G20 à Rio. Interrogé par ailleurs sur l’attaque survenue jeudi près d’une colonie juive en Cisjordanie, où trois Palestiniens ont tiré sur des véhicules, faisant un mort et huit blessés avant d’être abattus, le chef de la diplomatie américaine a réaffirmé le soutien de Washington au droit d’Israël «à la sécurité, à l’autodéfense et à la lutte contre le terrorisme».

Mais il a aussi confirmé la position de longue date des administratrions américaines, républicaines et démocrates : «les nouvelles colonies sont contre-productives pour parvenir à une paix durable», et «incompatibles avec le droit international».

«Notre administration maintient une ferme opposition à l’extension des colonies. De notre point de vue, cela ne fait qu’affaiblir - cela ne renforce pas - la sécurité d’Israël», a-t-il insisté. Un discours qui pourrait provoquer des vagues dans l'opinion américaine, divisée sur la question du soutien à Israël.

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