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Allemagne : de nouvelles «vagues de grèves» attendues ce mercredi

Depuis un an, l'Allemagne fait face à une augmentation des conflits sociaux dans divers secteurs, sur fond d'inflation impactant le pouvoir d'achat des salariés. [KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP]

Les conducteurs de train et les pilotes d'avions sont appelés à effectuer des «vagues de grèves» dès ce mercredi en Allemagne, a annoncé le syndicat des conducteurs de locomotive allemands (GDL), ce lundi 4 mars, réclamant une hausse les salaires et réduire le temps de travail.

«Aucune volonté de compromis». En raison d'un blocage dans les négociations avec l'opérateur Deutsche Bahn (DB), le syndicat GDL a appelé les conducteurs de train à des «vagues de grèves» dès ce mercredi en Allemagne, dans un communiqué de presse publié ce lundi 4 mars.

Au point mort depuis plusieurs jours, le GDL et les chemins de fer prévoyaient de négocier jusqu'à dimanche 10 mars. Cependant, le syndicat a mis fin aux négociations plus tôt que prévu. De son côté le syndicat allemand a affirmé que «DB n’a jamais mené les négociations de manière orientée vers des solutions». 

Ainsi, cette nouvelle grève durera au total 35 heures afin «tout le monde dans la République (fédérale) comprenne de quoi elle retourne : la semaine de 35 heures» au lieu des 38 heures actuelles, a déclaré Claus Weselsky, le président de GDL. Le mouvement débutera mercredi à 17h GMT (18h en France) pour les transports et jeudi à 1h GMT (2h en France) pour les passagers.

Des perturbations sont également attendues côté aérien. Le syndicat Verdi a appelé à une grève d'avertissement chez la compagnie allemande Lufthansa le jeudi 7 mars et le vendredi 8 mars dans les principaux aéroports allemands. Pour le trafic passager, les débrayages auront lieu de jeudi 4h du matin jusqu'à samedi 7h10 du matin, selon un communiqué diffusé ce lundi.

D'autres grèves suivront à dans l'entreprise ferroviaire publique allemande (DB), et cette fois-ci sans le préavis habituel de 48 heures, d’après le responsable syndical de sorte que «le chemin de fer ne (soit) plus un moyen de transport fiable», a expliqué Claus Weselsky.

L'économie allemande en difficulté

L'organisation a déjà lancé quatre mouvements de grève pendant ce conflit social. La dernière, qui a duré près de six jours, a été l'une des plus longues de l'histoire du transport ferroviaire allemand, et s'est terminée fin janvier.

Lors de ces grèves, les trains n’ont pas circulé dans tout le pays, occasionnant un impact financier considérable sur l'économie allemande déjà en difficulté. 

Les partenaires sociaux ont une «responsabilité importante» vis-à-vis des «millions de personnes qui se déplacent au quotidien» et parce que le pays est «en situation de faible croissance», a réagi lundi le porte-parole du ministère des Transports, Tim Alexandrin.

 
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Depuis un an, l'Allemagne fait face à une augmentation des conflits sociaux dans divers secteurs, sur fond d'inflation impactant le pouvoir d'achat des salariés. Ces revendications affaiblissent également la coalition gouvernementale dirigée par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, déjà décrié par le peuple allemand.

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