À deux jours de la Journée internationale des droits des femmes, le président argentin Javier Milei a comparé l’avortement à un «meurtre» lors d’un discours tenu, ce mercredi 6 mars, devant des collégiens et des lycéens.
Lors de sa visite ce mercredi 6 mars dans un établissement catholique de Buenos Aires (Argentine), le président argentin Javier Milei a déclaré devant les collégiens et lycéens qu’il considère l’avortement comme un «meurtre», et les partisans de sa légalisation comme des «assassins».
«Je peux vous le prouver d'un point de vue mathématique, philosophique et libéral», a déclaré le président ultralibéral de 53 ans, connu pour être opposé à l'avortement. Toutefois il ne s’était jamais exprimé publiquement sur le sujet depuis son entrée en fonction il y a trois mois.
En Argentine, la loi sur l'interruption volontaire de grossesse a été adoptée en décembre 2020 et mise à l’œuvre en janvier 2021 après un débat agité. Elle prévoit la possibilité d'avorter jusqu'à 14 semaines de grossesse sans avoir à en expliquer les raisons, ainsi que lorsque la grossesse résulte d'un viol et si la santé ou la vie de la femme enceinte est en danger.
Lors d'un discours prononcé devant les dirigeants mondiaux à Davos en janvier dernier, Javier Milei s'en était pris à «l'agenda sanglant de l'avortement», ainsi qu’à la «justice sociale» et au «féminisme radical».
Depuis son entrée à la présidence de l’Argentine, le président argentin a supprimé le ministère des Femmes, des Genres et de la Diversité, et annoncé la fermeture de l'Institut national contre les discriminations (Inadi), exprimant à maintes reprises sa volonté de fermer des institutions ou organismes qu’il estime «inutiles».