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Israël-Hamas : un ministre espagnol provoque un incident diplomatique en parlant de «génocide» à Gaza

Pablo Bustinduy a appelé les entreprises espagnoles implantées en Israël à ne pas contribuer au «risque de contribuer au génocide en Palestine». [Hatem KHALED/REUTERS]

Pablo Bustinduy, le ministre des Droits sociaux en Espagne, s’est attiré les foudres de l'ambassade israélienne après avoir publié une lettre alertant les entreprises nationales sur le «risque de contribuer au génocide en Palestine».

Un recadrage a été nécessaire. Ce mercredi 8 mai, Pablo Bustinduy, le ministre des Droits sociaux en Espagne, a provoqué la colère de l'ambassade israélienne après avoir publié une lettre adressée aux entreprises nationales implantées en Israël dans laquelle il alertait sur le «risque de contribuer au génocide en Palestine». 

L’homme politique, orienté extrême gauche, appelait les groupes présents en Israël à lui détailler les mesures mises en œuvre pour éviter les «abus que pourraient générer leur activité». 

Il faut éviter qu’elles «ne contribuent aux violations flagrantes des droits de l'homme commises par l'État d'Israël dans les territoires palestiniens occupés», avec le «risque de contribuer au génocide en Palestine», a-t-il déclaré. 

Ce communiqué a déclenché une vive réaction de l'ambassade d'Israël en Espagne, qui a assuré dans un court communiqué «rejeter totalement la fausse accusation propagée par certains ministres, intellectuels et médias, selon lesquels Israël commettrait un génocide». 

Désolidarisation  

«La diabolisation et la délégitimation d'Israël, à travers des accusations dépourvues de tout fondement, donnent des ailes au Hamas et à ceux qui veulent la disparition de l'État israélien et sont une claire incitation à la haine et à l'antisémitisme», déplore l'ambassade. 

Dans un message transmis à l'AFP, le ministère espagnol des Affaires étrangères a de son côté affirmé ne pas avoir été informé de l'existence de cette lettre. Il a par ailleurs assuré que ce dernier ne parlait pas au nom du «gouvernement». 

Le terme de «génocide» a déjà été employé à plusieurs reprises ces derniers mois par des ministres issus de formations d'extrême gauche, alliées des socialistes au sein du gouvernement de Pedro Sánchez. Mais c'est la première fois qu'il est utilisé dans le cadre d'une démarche officielle. 

Le Hamas a mené une attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023, qui a fait plus de 1.170 morts, majoritairement civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles. La riposte israélienne a jusqu'à présent fait 34.844 morts selon le Hamas, et provoqué une catastrophe humanitaire et des destructions colossales à Gaza. 

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