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Crise sanitaire : la proportion d’enfants obèses a quasiment doublé entre 2019 et 2021

Les auteurs de l'étude font l'hypothèse que les mesures prises contre le Covid, notamment les confinements, ont favorisé la prise de poids excessive chez les enfants. [Raul ARBOLEDA / AFP]

Les cas d'obésité et de surpoids ont fortement augmenté chez les plus petits depuis le début de la crise sanitaire. Telles sont les conclusions d'une enquête menée dans un département français et transposable au niveau national publiée ce mardi 26 avril.

Chez les enfants de 4 ans, «le surpoids et l'obésité (...) ont ainsi augmenté significativement en 2020-2021, en comparaison des deux années scolaires précédentes», selon cette étude, menée sous l'égide de Santé publique France dans le Val-de-Marne, département de la région parisienne où les données de près de 50.000 enfants scolarisés en maternelle y ont été examinées.

Même si la portée de l'étude est limitée par sa concentration géographique, l'ampleur et l'exhaustivité de ces données permettent de tirer des conclusions fiables à l'échelle de ce département, voire au-delà.

Celles-ci montrent que la proportion d'enfants obèses a quasiment doublé au cours des deux années correspondant à peu près au début de la crise sanitaire. Elle est passée de 2,8 % à 4,6 %. Le taux d'enfants en surpoids, une situation qui recouvre des critères plus larges que l'obésité, a également progressé, passant de 8,9 % à 11,2 %.

 Les filles plus touchées que les garçons

Les chercheurs font l'hypothèse que les mesures prises contre le Covid (confinement généralisé dans un premier temps, puis fermetures systématiques d'écoles dès qu'un cas était signalé) ont favorisé la prise de poids excessive chez les enfants.

L'étude, qui indique par ailleurs que les filles sont plus touchées que les garçons, n'est toutefois pas en mesure de détailler les mécanismes précis de cette évolution.

«Il serait intéressant de savoir si c'est plutôt l'alimentation qui s'est dégradée par l'accroissement des grignotages, la consommation de produits ultra-transformés ou la réduction drastique des activités», notent les auteurs.

On constate que ce travail va dans le sens de précédentes recherches, notamment l'une publiée à l'automne 2021 par les autorités sanitaires américaines.

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