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Irak : un palais antique découvert sous un tombeau détruit par Daesh

Le palais aurait été occupé par plusieurs souverains de l’empire assyrien. (Photo d'illustration)[SAFIN HAMED / AFP]

Des archéologues ont découvert à Mossoul par le plus grand des hasards un palais datant de 600 ans avant J.-C. sous le tombeau du prophète Jonas, un monument détruit par Daesh.

Mi-janvier, les forces irakiennes annonçaient avoir repris le sanctuaire de Jonas, tombé entre les mains du groupe terroriste à l’été 2014. A l’époque, les jihadistes avaient dynamité le monument. Peu après la reprise du tombeau, des archéologues se sont rendus sur les lieux pour inspecter les dégâts causés par Daesh. C’est en empruntant les tunnels creusés dans les ruines du tombeau par les membres du groupe terroriste, qu’ils ont découvert un trésor inestimable : les vestiges d’un palais dont aucun historien n’avait connaissance.

Vestiges de l'empire assyrien

Les archéologues ont ainsi mis en lumière une dalle en marbre portant des inscriptions cunéiformes sur le roi Assarhaddon, qui a régné sur l’Assyrie de 681 à 669 avant J.-C., ainsi que des sculptures représentant une demi-déesse. Selon les archéologues, ce palais aurait été occupé par plusieurs souverains de l’empire assyrien : il aurait été construit pour le roi Sennachérib, puis rénové et agrandi pour le roi Assarhaddon et de nouveau rénové pour le roi Assurbanipal.

«Il y a une quantité énorme d’histoire en ce lieu. Ce pourrait donc être l’occasion de cartographier les trésors du premier grand empire du monde», souligne Eleanor Robson, présidente de l’Institut britannique pour l’étude de l’Irak, citée par le Telegraph. Et de poursuivre : «La destruction de Daesh nous a conduit à une découverte fantastique».

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Layla Salih, ancienne conservatrice du musée de Mossoul, présente sur place, estime toutefois que les jihadistes ont certainement pillé un grand nombre d’objets afin de les revendre. Elle alerte par ailleurs sur les risques d’effondrement des tunnels s’ils ne sont pas reconstruits professionnellement. Des équipes internationales d’archéologues doivent être envoyés sur les lieux et une réunion doit se tenir prochainement à l’Unesco sur le sujet. 

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