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« Diana avait su toucher tout le monde »

La princesse Diana. La princesse Diana.[AFP PHOTO]

Le 31 août 1997, la princesse Diana et de son compagnon Dodi Al Fayed meurent dans un accident de voiture dans le tunnel de l’Alma, à Paris, alors que leur automobile était pourchassée par des paparazzis à moto. 

Quinze ans plus tard, Lady Di reste une personne à part dans le cœur des Britanniques, comme l’explique Isabelle Rivère, auteure d’Elizabeth II, dans l’intimité du règne (Fayard).

L’engouement est-il toujours aussi fort autour de Lady Diana ?

Isabelle Rivère: Chacun se souvient où il était quand il a appris sa mort. La princesse a longtemps été une véritable obsession nationale. Avec le changement de génération, le rayonnement de l’épouse du Prince William, la duchesse de Cambridge, tend à éclipser un tout petit peu celui de sa belle-mère. Mais le souvenir de la Princesse Diana reste très présent dans le cœur des Britanniques.

Comment expliquer une telle popularité ?

Diana avait su toucher tout le monde, les hommes comme les femmes, les Britanniques comme le reste du monde. Elle avait su établir un rapport personnel avec chacun de nous. C’était une personne charismatique. Entre son mariage avec le Prince Charles, en 1981, et sa mort, en 1997, les opinions publiques du monde entier se sont passionné pour sa métamorphose, de jeune fille timide, gauche, en icône planétaire.

A-t-elle profondément changé l’image de la monarchie britannique ?

Depuis que les sondages existent en Grande-Bretagne, la cote de popularité qui connait le plus de stabilité et de régularité est celle de la famille royale (entre 70% et 75% d’opinions positives). Cette popularité dépasse même les 80% aujourd’hui, en cette année de jubilé de diamant de la reine Elizabeth II. Un débat subsiste toutefois en Grande-Bretagne, entre ceux qui pensent que Diana n’a été qu’un épiphénomène people dans l’histoire de la royauté et ceux qui estiment qu’elle a eu un impact réel sur la manière dont les membres de la famille régnante travaillent au quotidien. Diana n’a certes pas été la première à s’engager dans les domaines caritatif et humanitaire, mais elle est la première à avoir usé à ce point de sa notoriété pour servir les causes qu’elle défendait.

Elle a en tout cas bouleversé les rapports entre la monarchie et les medias…

Après sa disparition, un code de bonne conduite a été adopté par la presse britannique. Il est, la plupart du temps, respecté. De son côté, la Couronne fait preuve de davantage de transparence (via notamment l’ouverture de comptes twitter), les relations entre l’institution et la presse sont  plus sereines que par le passé.

Ses fils ont-ils « hérité » de sa popularité ?

Les Britanniques ont vu grandir William et Harry, ils ont été bouleversés par les images de ces deux adolescents marchant derrière le cercueil de leur mère, en 1997. Ils ont aussi appris à connaître et  à apprécier Harry [dont les récentes photos, nu à Las Vegas, ont provoqué l’émoi au Royaume-Uni, ndlr], un jeune homme plein de qualités, qui se démène pour défendre les causes qui lui tiennent à cœur. Mais il aime aussi faire la fête, ce qui montre simplement qu’il n’est en rien différent de beaucoup de Britanniques de sa génération. Il manque simplement de maturité. Les Britanniques ont beaucoup aimé Diana, ils lui ont beaucoup pardonné, ils pardonnent aussi à Harry parce qu’ils ont de l’affection pour lui.

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Image Magnum du 31 août

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