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DSK raconte sa "terrible" arrestation

Dominique Strauss-Kahn le 26 juin 2013 à Paris [Martin Bureau / /AFP/Archives] Dominique Strauss-Kahn le 26 juin 2013 à Paris [Martin Bureau / /AFP/Archives]

Dominique Strauss-Kahn est revenu mardi, interrogé par CNN depuis Paris, sur le moment "terrible", il y a deux ans à New York, où il a été présenté, menotté, devant les caméras alors qu'il "ne comprenait pas ce qui se passait et pourquoi j'étais là".

M. Strauss-Kahn, arrêté par la police après avoir été accusé de viol, le 14 mai 2011, par une femme de chambre guinéenne de l'hôtel Sofitel de New York, a affirmé qu'il avait alors ressenti de la "colère", dans cette interview présentée par CNN comme la première en anglais de l'ancien patron du Fonds Monétaire International (FMI) depuis sa démission de l'institution financière.

"J'étais en colère, je ne comprenais pas ce qui se passait, je ne comprenais pas pourquoi j'étais là. Je comprenais juste qu'il se passait quelque chose que je ne comprenais pas", a indiqué M. Strauss-Kahn en évoquant le moment, fréquent aux Etats-Unis, où une personne qui vient d'être arrêtée est présentée aux caméras et appareils photo des journalistes.

"C'est une chose terrible, vraiment. Le problème, c'est que c'est un moment où dans la société américaine et européenne, vous êtes supposés innocent, vous êtes supposés innocent jusqu'à ce que vous soyez jugés coupable", a ajouté M. Strauss-Kahn.

"On vous montre à tout le monde comme si vous étiez un criminel, à un moment où personne ne sait si c'est vrai ou pas. Vous êtes peut-être un criminel, peut-être pas. La preuve vient après. Ce n'est pas juste de mettre les gens dans cette position devant le reste du monde quand on ne sait pas ce qu'ils ont fait", a-t-il poursuivi.

L'interview, dont l'extrait évoquant brièvement l'affaire du Sofitel a été publiée mardi par CNN, sera diffusé mercredi dans sa totalité. M. Strauss-Kahn y parle également de l'Europe et du système bancaire en Europe.

"DSK", qui avait dû démissionner après ces accusations de viol de son poste de directeur général du FMI, avait également dû renoncer à ses ambitions présidentielles en France pour le scrutin de 2012..

Un accord financier confidentiel, conclu en décembre dernier entre M. Strauss-Kahn et son accusatrice, a réglé l'affaire au civil.

 

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