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John F. Kennedy et les femmes

Le président américain John F. Kennedy et sa femme Jacqueline, suivis du vice-président Lyndon Johnson et son épouse Claudia Alta Taylor, le 20 janvier 1962 à Washington  [ / JFK Presidential Library/AFP/Archives] Le président américain John F. Kennedy et sa femme Jacqueline, suivis du vice-président Lyndon Johnson et son épouse Claudia Alta Taylor, le 20 janvier 1962 à Washington [ / JFK Presidential Library/AFP/Archives]

Il y a eu la radieuse et impeccable Jackie, la mère, Rose, qui a nourri ses ambitions présidentielles, et toutes les autres: une star de cinéma, une jeune stagiaire et sans doute quelques professionnelles.

 

John F. Kennedy, assassiné à Dallas il y a 50 ans, a eu une relation pour le moins complexe avec les femmes, qu'elles aient été un atout dans sa course à la Maison Blanche ou le moyen d'assouvir une libido inextinguible.

"Cela dépendait des femmes", explique à l'AFP Larry Sabato, auteur d'un nouveau livre sur la présidence Kennedy ("The Kennedy Half-Century: The Presidency, Assassination and Lasting Legacy of John F. Kennedy")

"Il pouvait être charmant et respectueux avec les femmes de pouvoir, celles qui avaient de l'influence", ajoute le directeur du Centre de politique de l'Université de Virginie, "mais JFK avait aussi un appétit sexuel quasi inextinguible et l'on dirait aujourd'hui qu'il traitait les jeunes et jolies femmes comme des objets sexuels".

L'histoire de John Kennedy est indissociable de celle de Jackie, la jeune Jacqueline Bouvier née en juillet 1929 dans un milieu fortuné, et qui reste à jamais synonyme de chic et d'élégance.

L'apprentie journaliste de 24 ans et le sénateur tout juste élu de 36 ans se sont mariés en 1953.

Jackie a encouragé son époux à écrire l'ouvrage, prix Pulitzer, "Le courage dans la politique, quelques grandes figures de l'histoire politique américaine", alors qu'il était en convalescence après une opération du dos. Elle a aussi fait campagne à ses côtés alors qu'il affrontait Richard Nixon.

A la Maison Blanche, Jackie s'est faite la championne des arts et de la culture, a présidé à de prestigieuses réceptions tout en s'occupant des deux jeunes enfants du couple, Caroline et John-John.

Dans les heures qui ont suivi l'assassinat de son époux, Jackie, qui était assise à ses côtés dans la limousine présidentielle à Dallas, a notoirement refusé de quitter son tailleur Chanel rose maculé de sang. "Je veux qu'on voit ce qu'ils ont fait à Jack", a-t-elle dit.

Jackie Kennedy, qui a épousé en secondes noces l'armateur grec Aristote Onassis, est morte en 1994 à l'âge de 64 ans.

 

Dans la baignoire présidentielle

En public, les Kennedy donnaient l'image du couple américain modèle. En privé, le président regardait ailleurs.

Son aventure avec Marilyn Monroe est la plus célèbre et le "Happy Birthday, Mr President" susurré par la star de cinéma lors d'un gala en 1962, reste dans toutes les mémoires.

Le président américain John Fitzgerald Kennedy est embrassé par sa cousine irlandaise Mary Ryan lors d'une visite à Dunganstown, en Irlande, le 28 juin 1963 [ / JFK Presidential Library/AFP/Archives]
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Le président américain John Fitzgerald Kennedy est embrassé par sa cousine irlandaise Mary Ryan lors d'une visite à Dunganstown, en Irlande, le 28 juin 1963
 

Non seulement Jackie était au courant de cette liaison, mais elle avait invité la star à prendre sa place, selon un récent livre du journaliste Christopher Anderson sur le couple Kennedy ("These Precious Few Days: The Final Year of Jack with Jackie").

"Vous emménagerez à la Maison Blanche, vous assumerez les responsabilités de première dame, je m'en irai et vous aurez tous les problèmes", aurait-elle dit.

Parmi ces "problèmes" figurait Judith Campbell Exner, qui affirme avoir eu une liaison pendant deux ans avec Kennedy.

Ou Mimi Beardsley, stagiaire de 19 ans et sa maîtresse pendant 18 mois, raconte-t-elle dans des mémoires parues en 2012, évoquant sa virginité perdue dans le lit de Jackie et les jeux avec des canards en plastique dans la baignoire présidentielle.

"Je ne regrette pas ce que j'ai fait", écrit-elle, "j'étais jeune, exaltée et je ne peux rien y changer".

Personne ne sait combien de séduisantes anonymes ont été conduites à la Maison Blanche mais il y en a eu suffisamment pour faire craindre aux services secrets que Kennedy ne soit victime d'espionnage ou de chantage, en pleine Guerre froide.

Ces femmes étaient "effectivement de conduite douteuse", avait déclaré William McIntyre, un ancien agent des services secrets, dans un documentaire sur ABC en 1997.

"C'était d'une imprudence folle", estime M. Sabato, "JFK n'a pas cessé de risquer sa présidence et sa famille. Il est à peu près sûr que les services d'espionnage étrangers étaient au courant de son comportement", ajoute-t-il.

Sa mère aussi, assurément. Rose Kennedy, dont on sait qu'elle a infusé l'amour de la politique et du service public à ses enfants, avait elle aussi fermé les yeux sur la liaison de son époux Joseph Kennedy, pendant trois ans, avec la star des années 1920 Gloria Swanson.

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