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France Gall : une vie jalonnée d'engagements

1965. France Gall a 18 ans et vient de remporter le premier prix du concours Eurovision avec la chanson «Poupée de cire, poupée de son». Suivront de nombreux autres tubes, marquant l'engagement de l'artiste et de la femme. [Bernard PASCUCCI / Ina / AFP]

Un mois après la disparition de Johnny Hallyday, l'Hexagone est à nouveau endeuillé par la mort de France Gall. 

Plus qu'une icône Yéyé, la chanteuse, portée par Michel Berger, faisait part de ses combats et de ses idéaux dans ses titres pop. Tour d'horizon de quatre causes chères à l'artiste.

L'ode à la différence 

«Ne me dites pas que ce garçon ne valait rien / Il avait choisi un autre chemin / Et pour quelles raisons étranges les gens qui pensent autrement ça nous dérange». 

«Il jouait du piano debout» (1980) est un hommage à Jerry Lee Lewis, un chanteur-pianiste américain de rock, à sa liberté, à sa différence. 

Le tube est par extension devenu une ode à la différence.

La quête de sens 

«Résiste / Prouve que tu existes / Cherche ton bonheur partout, va / Refuse ce monde égoïste.»

«Résiste» (1981) est non seulement l'une des chansons les plus connues de France Gall, mais aussi la plus emblématique de toute une génération militante en quête de plus de solidarité.

Les initiatives comme les Chanteurs sans frontières ou les Restos du coeur s'inscrivent dans cette même dynamique.

Avec ce titre, Michel Berger pousse la jeunesse à l'action, à ne jamais rien céder. En bref, il l'invite à se détourner d'un avenir tout tracé.

Les droits de l'homme bafoués

Avec «Diego libre dans sa tête» (1981), toujours composée par son alter ego, Michel Berger, France Gall fustige la répression des dictatures en Amérique latine.

Diego est cet opposant jeté en prison «pour quelques mots qu'il pensait si fort».

Le titre prend encore une autre dimension quand, à l'occasion de l'enregistrement de l'émission Champs Elysées en juin 1984, France Gall l'interprète devant le pianiste d'origine argentine Miguel Ángel Estrella, ancien prisonnier politique et farouche défenseur des droits de l'homme. 

La pauvreté des femmes en Afrique

Dans les années 1980, la chanteuse était l'un des visages d'Action, école. Avec l'association, elle effectue plusieurs missions humanitaires en Afrique, et particulièrement au Sénégal.

C'est lors d'une de ces missions qu'elle rencontre une jeune femme de 18 ans, Fatou, avec son nourrisson, à qui elle dit «il est beau ton bébé». Ce à quoi la jeune fille lui rétorque : «Si tu le trouves beau, prends-le». 

Comme le rappelle Gala ce dimanche, la chanson phare de France Gall, «Babacar», s'inspire de cette rencontre, qui avait profondément bouleversée l'artiste. Elle a été composée par Michel Berger en 1987.

Touchée par la précarité des mères en Afrique, France Gall n'avait pas pris le bébé avec elle, mais avait aidé Fatou financièrement pour subvenir aux besoins de Babacar. Toute sa vie, la chanteuse maintiendra un lien indéfectible avec lui. 

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