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Le prince Harry affirme que son frère William a conclu un accord avec Rupert Murdoch au sujet d'écoutes téléphoniques

Les services du prince William se sont refusés à tout commentaire. [Odd ANDERSEN / POOL / AFP]

Le prince Harry affirme que son frère William a «récemment» conclu un accord secret contre une «somme énorme» avec un tabloïd britannique détenu par Rupert Murdoch, dans une affaire de piratage de boîtes vocales.

Pas de quoi enterrer la hache de guerre entre les deux frères ennemis... Dans des documents judiciaires rendus publics mardi, le prince Harry, qui mène bataille contre la presse à scandales qu'il tient pour responsable de la mort de sa mère Diana, en 1997 à Paris, affirme que son frère William, héritier de la couronne britannique, a «récemment» conclu un accord avec NGN «en coulisses». Il a déclaré que NGN a réglé la réclamation de William «pour une énorme somme d'argent en 2020 … sans que le public en soit informé».

Les services du prince William se sont refusés à tout commentaire, fait savoir l’AFP. Cette affirmation du prince Harry a été faite dans le cadre des poursuites qu’il a lancées contre des journaux britanniques, les accusant d’avoir recueilli illégalement des informations. Le fils cadet du roi Charles III poursuit Murdoch's News Group Newspapers (NGN) devant la Haute Cour de Londres, pour de multiples actes illégaux qui auraient été commis au nom de ses tabloïds, le Sun et le désormais disparu News of the World, du milieu des années 1990 jusqu'en 2016.

Faisant partie de l'empire du magnat de la presse Rupert Murdoch, NGN rejette les accusations lancées par Harry, les jugeant trop tardives. La société, qui a déboursé des millions de livres pour régler plus d'un millier d'affaires de piratage téléphonique, tente cette semaine de faire annuler la réclamation de Harry et celle de l'acteur britannique Hugh Grant, affirmant qu'ils auraient dû agir plus tôt. Les conseils du prince Harry justifient notamment le délai dans le lancement de la procédure par l'existence d'un «accord secret» entre la famille royale et le groupe de presse.

Elizabeth II impliquée

Les équipes du mari de Meghan Markle affirment que la reine Elizabeth II était impliquée dans des «discussions et autorisations» au sujet de cet accord, qui empêchait les membres de la famille royale de poursuivre NGN jusqu'à la conclusion d'autres poursuites, relatives à des accusations de piratage.

«La raison était d'éviter la situation où un membre de la famille royale doive se trouver dans le box des témoins et relate les détails des message vocaux privés et hautement sensibles qui avaient été interceptés», affirme le prince Harry. «L'institution était incroyablement nerveuse à ce sujet», a-t-il ajouté, les documents précisant qu’il a entendu parler de cet accord en 2012. C’est à cause de ce dernier qu’il n’aurait pas porté plainte avant, dit-il.

NGN avait soldé en 2021 le scandale des piratages de messageries vocales avec une dizaine de personnalités, dont l'actrice Sienna Miller. Le groupe de presse britannique de Murdoch avait présenté des excuses sans réserve pour le piratage généralisé effectué par les journalistes de News of the World, mais le magnat rejette toute allégation d'actes répréhensibles au Sun. 

Lors d'un procès pénal intenté contre des journalistes de News of the World et d'autres en 2014, l'ancien rédacteur en chef royal Clive Goodman avait déclaré qu'au milieu des années 2000, il avait piraté les messageries vocales de Harry et William, ainsi que ceux de la femme de William, Kate.

L'affaire, l'une des quatre que Harry poursuit actuellement contre des éditeurs britanniques, fait suite à son documentaire sur Netflix et ses mémoires, «Spare», dans lesquelles il accuse les tabloïds d'activités illégales généralisées, et déclare que sa famille s'est entendue avec eux pour protéger leur propre réputation.

Le prince Harry et d’autres personnalités, à l’instar d’Elton John, poursuivent notamment par ailleurs actuellement l'éditeur du Daily Mail, pour avoir disent-ils recueilli des informations, notamment en recourant aux services des détectives privés.

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