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Felicity Huffman brise le silence sur sa condamnation pour corruption : «J'avais l'impression de devoir donner un avenir à ma fille»

L’actrice avait écopé d’une amende de 30.000 dollars et de 14 jours de prison en 2019. [Amy Sussman /Getty Images via AFP]

L’actrice de «Desperate Housewives» Felicity Huffman est revenue sur sa participation en 2019 au scandale des pots-de-vin versés par des parents pour assurer à leurs enfants une place dans une prestigieuse université. Une affaire qui lui avait valu onze jours de prison et 30.000 dollars d’amende.

Dans une interview diffusée il y a quelques jours sur ABC, Felicity Huffman, alias Lynette Scavo dans la série «Desperate Housewives», a brisé le silence sur sa condamnation pour corruption en 2019.

L’actrice a expliqué en détail les raisons pour lesquelles elle avait été impliquée dans l'affaire des admissions à l’université, qui avait fait la une des journaux et lui avait valu onze jours de prison et une amende de 30.000 dollars (soit environ 27.688 euros).

«Les gens supposent que je me suis lancée dans cette affaire en cherchant un moyen de tromper le système (…) mais ce n’était pas le cas», a déclaré la comédienne, expliquant que l’instigateur de l'opération avait abusé de sa confiance et l'avait poussée à un terrible cas de conscience.

«J'ai travaillé avec un conseiller universitaire hautement recommandé, nommé Rick Singer. J'ai travaillé avec lui pendant un an et je lui ai implicitement fait confiance ; il m'a recommandé des programmes et des tuteurs et il était l'expert. Et après un an, il a commencé à dire : 'Votre fille n'entrera dans aucune des universités qu'elle souhaite'. Et donc, je l'ai cru».

Elle a poursuivi : «Quand il a lentement commencé à présenter le plan criminel, il semblait – et je sais que cela semble fou – que c'était ma seule option pour donner un avenir à ma fille», a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : «J’ai eu l’impression que je serais une mauvaise mère si je ne le faisais pas. Alors, je l’ai fait.»

Rattrapée par la justice, l’actrice avait plaidé coupable d'avoir payé 15.000 dollars (13.845 euros) pour qu'un surveillant modifie les réponses de sa fille Sophia à un examen. «Je n'arrête pas de me demander : 'Pourquoi ai-je fait ça ? Pourquoi ai-je dit oui à un projet visant à enfreindre la loi et à compromettre mon intégrité ? Quelles forces intérieures m’ont poussée à le faire ? Comment pourrais-je abandonner ma propre boussole morale et mon bon sens ?», avait-elle écrit dans une lettre obtenue par People à l'époque.

Elle a purgé 11 jours de sa peine de 14 jours de prison en octobre 2019. La star a également été condamnée à 250 heures de travaux d'intérêt général et a été en liberté surveillée pendant un an. 

Aujourd’hui, elle travaille auprès de l’organisation non lucrative «A New Way of Life», chargée d’aider à la réinsertion des femmes anciennement incarcérées. «Je veux utiliser mon expérience, ce que j’ai vécu et la douleur pour apporter quelque chose de bon», dit-elle.

Sa fille Sophia a finalement repassé des examens et a été acceptée dans le programme de théâtre de l'Université Carnegie Mellon, où elle étudie actuellement, fait savoir People.

Lori Loughlin parmi les autres inculpés

Le cerveau de la vaste fraude, qui a duré environ dix ans et a vu la condamnation de plus d'une cinquantaine de parents, entraîneurs de sport universitaire, et autres complices, Rick Singer a quant à lui été condamné en janvier 2023 à trois ans et demi de prison pour ses crimes et à restituer 10 millions de dollars (9,23 millions d'euros) au fisc américain, mais aussi à la confiscation d'actifs pour plus de 5,3 millions de dollars, et à une confiscation monétaire pour environ 3,4 millions de dollars, avait indiqué le bureau du procureur fédéral de l'Etat du Massachusetts. 

Il avait orchestré le projet en utilisant deux entreprises de préparation à l'université qu'il dirigeait : Key Worldwide Foundation et The Edge College & Career Network. Grâce à ces entreprises, il «aidait ses clients» - auxquels il a soutiré plus de 25 millions de dollars (23,08 millions d'euros) - à faire admettre leurs enfants dans des universités prestigieuses, et ce par des méthodes trompeuses telles que le paiement de pots-de-vin à des surveillants d'examens, des administrateurs ou des entraîneurs sportifs.

C’est d’ailleurs ainsi que les filles de Lori Louglin (actrice de la série «La Fête à la Maison») avaient été présentées comme de bonnes recrues pour l’équipe d’aviron de l’USC, alors qu’elles ne pratiquaient pas ce sport. «Je comprends que j’ai contribué à exacerber les inégalités» et «je ferai tout pour me racheter», avait déclaré cette dernière, assurant avoir tiré les leçons de l’«affreuse décision» qui l’avait conduite, avec son mari, à verser 500.000 dollars à un intermédiaire pour garantir l’admission de leurs deux filles à l’université de Californie du Sud (USC).

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