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Premier tour : la riposte contre les fuites

Photo d'illustration lors du scrutin de 2007. [FRANCK FIFE / AFP]

Une fuite des résultats du premier tour dès 18h30 ?

 
Nicolas Sarkozy ne serait «pas choqué» si cela devait arriver, a-t-il déclaré hier aux micros d’Europe 1. «Nous avons des règles qui parfois sont datées», a assuré le président au sujet de la loi interdisant la publication de premières estimations ou de sondages avant la fermeture de tous les bureaux de vote, à 20 heures. François Hollande, lui, a demandé de la «sévérité» pour les éventuels contrevenants. 
 
Une brigade dédiée 
La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale et celle des sondages ne partagent pas la mansuétude du candidat de l’UMP. Ces autorités mettront en place un dispositif de veille sur le Web pour repérer d’éventuelles infractions. Une dizaine de personnes, utilisant des logiciels de recherche par mot-clé, assureront notamment la surveillance des réseaux sociaux. Le parquet de Paris s’est même saisi de la question et a menacé hier de sévir. Il a assuré qu’il engagerait des poursuites judiciaires en cas de fuites. 
En 2007 déjà, les estimations des instituts de sondages avaient été relayées, notamment par des sites internet belges et suisses, qui ne tombent pas sous le coup de la loi. Aujourd’hui, le danger est accru, avec environ vingt-trois millions de comptes Facebook et trois millions de comptes Twitter en France. D’autant que les médias traditionnels s’y mettent. Ainsi, Libération «se réserve le droit» de publier sur son site les estimations dès 18h30, «si l’écart est net et les sources fiables», a déclaré Nicolas Demorand, directeur de la rédaction du quotidien. 
 
Les risques encourus 
L’amende. Toute personne communiquant des résultats partiels ou des premiers sondages avant 20 heures, y compris «par voie électronique» risque une amende qui peut monter jusqu’à 75 000 euros. 
L’annulation du scrutin. Un candidat s’estimant lésé pourrait demander l’annulation de l’élection. Mais, pour cela, il devra prouver qu’un mouvement massif d’électeurs à la dernière minute lui a porté préjudice. 

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