En direct
A suivre

Les meilleurs discours de politique générale

Vue de l'Assemblée nationale Vue de l'Assemblée nationale[JOEL SAGET / AFP]

Le discours de politique générale, c'est le bizutage de tout Premier ministre. Au cours des 20 dernières années, chacun a tenté avec ce moment de la vie politique d'imprimer son style et ses réformes. Avec plus au moins de succès. Car si les réformes promises ne passent pas forcément, indéniablement le style de nos anciens Premiers ministres est resté. Jean-Marc Ayrault s'en inspira-t-il ?

3 juillet 2007 : Fillon, le dépositaire de la volonté de Sarkozy

"Il y a dans le pays un souffle de confiance. Le Président de la République en est l'initiateur. J'en suis devant vous le dépositaire." On sent dans cette phrase de conclusion du discours de politique générale de François Fillon la reconnaissance de l'implication de Nicolas Sarkozy dans la conduite de la politique gouvernementale. Le quinquennat ne le démentira pas. Son discours ne marquera ni par son style, ni pas ses annonces mais par son sérieux. Une sobriété devenue sa marque de fabrique.

8 juin 2006 : Villepin la joue sobre

Mal aimé des députés, Dominique de Villepin la joue sobre dans son discours, prenant à contrepied ses détracteurs qui craignaient ses envolés lyriques. Il vante "son plan d'urgence" pour "gagner la bataille de l'emploi. C'est en quelque sorte une surprise pour les commentateurs qui s'attendaient à un grand moment de la vie parlementaire.

3 juillet 2002 : les premières "Raffarinades" de Raffarin

Jean-Pierre Raffarin est le nouveau premier ministre d’un Jacques Chirac réélu à 82%. Le ton est à la gravité. Mais Jean-Pierre Raffarin se distingue déjà par quelques formules qui marqueront son passage à Matignon, les fameuses raffarinades. Certaines sont restées célèbres, comme "la route est droite, mais la pente est rude", ou encore "l’abstention, à ce niveau, n’est plus de l’indifférence, mais de la défiance".

19 juin 1997 : un discours à son image pour Jospin

Nommé à l'issue de la dissolution ratée de 1997, Lionel Jospin prononce un discours qui correspond à son style jusqu'à la caricature : moral, éthique et exigeant. "Je propose de nouer avec les Français un nouveau pacte républicain, annonce-t-il, qui sera fondée sur la modernisation de notre démocratie". Il dénonce le règne de l'argent et promet de rétablir "l'éthique républicaine", une instruction "civique et morale", une justice "indépendante" et une méthode, "le dialogue". Et d'égrainer les promesses faites pendant la campagne dont la semaine des 35 heures.

23 mai 1995 : Juppé, plus techno que jamais

Devant une assemblée élue depuis 1993, Alain Juppé livre une copie très technique d'une heure et demie dans laquelle il appelle au "renouveau du pacte républicain". Concentré, presque tendu, il décline tout un arsenal de mesure pour lutter contre le chômage. Son discours est moyennement applaudi. Il faut dire que la guerre entre balladurien et chiraquien qui a atteint son paroxysme quelques semaines auparavant lors de la présidentielle de 1995, est loin d'être cicatrisée.

8 avril 1993 : le discours fleuve de Balladur

La gauche vient de connaître son échec le plus violent aux législatives précédentes. L’hémicycle est à 85% à droite. Edouard Balladur propose aux députés son "nouvel élan pour la France" dans un discours d’une longueur record : plus de deux heures. "Comment la France inquiète peut-elle devenir une France confiante et rassemblée dans l'effort ? Seule une politique de réforme le lui permettra.

8 avril 1992 : Bérégovoy menace

Dernier premier ministre de François Mitterrand, Pierre Bérégovoy arrive au pouvoir dans un contexte difficile pour la gauche. Pour se faire respecter lors de son discours de politique générale, il menace la droite : "J'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler", lance-t-il, provoquant le départ des députés de droite alors que les scandales en série polluent la vie politique.

22 mai 1991 : Cresson chahutée par sa majorité

Première femme Premier ministre, Edith Cresson se distingue également dans l'histoire de la Ve république quant aux réactions à son discours de politique générale… Imposée par François Mitterrand à sa majorité, elle se fait chahuter pendant son discours par sa propre majorité… du jamais vu. Un moment difficile qu'elle traînera finalement jusqu'à son remplacement par Pierre Bérégovoy en 1993.

 

Et toujours sur DirectMatin.fr

Ayrault passe son grand oral

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités