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Philippe Herlin : l'inconnu qui veut prendre la tête de l'UMP

Philippe Herlin, économiste, candidat à la présidence de l'UMP.[Capture d'écran Youtube. Xerfi.]

Philippe Herlin a une ambition, troubler le duel Fillon-Copé qui s'annonce pour prendre la tête de l'UMP. L'homme, un ancien du Front national, se présente comme un économiste libéral. Son projet : faire une synthèse libérale économiquement et conservatrice socialement.

Pour mener son projet, il a obtenu le soutien du mouvement SIEL (Souveraineté, Indépendance et Libertés) dirigé par Paul-Marie Couteaux, un souverainiste proche de Chevènement, de Philippe de Villiers et de Marine Le Pen. L’ancien maire du 2e arrondissement de Paris, Alain Dumait, qui a créé Contribuables associés, a également apporté son soutien à l’économiste. D’autres courants comme La Droite Libre, les Libéraux-Conservateurs Français et les Nouveaux Républicains ont annoncé leur ralliement.

Si ces petites formations restent marginales au sein de l’UMP, Philippe Herlin pourrait réussir à les fédérer et ainsi agréger un mouvement plus large autour d’un programme libéral-conservateur. Elles pourraient, en outre, lui apporter la visibilité qui lui manque pour obtenir les 8 000 parrainages nécessaires pour soumettre sa candidature au vote des militants les 18 et 25 novembre prochains.

Auteur de plusieurs ouvrages sur la situation économique de la France, il anime un blog « la dette de la France ». Son programme économique se veut résolument libéral dans sa lutte contre l’endettement du pays et en termes de réformes du marché du travail. Il dénonce d’ailleurs l’attitude des derniers gouvernements de droite qui n’ont pas eu, estime t-il,  le courage d’abroger les 35h.

L'ambition libérale prônée par Philippe Herlin peut néanmoins mettre en porte-à-faux ses alliés conservateurs. L’économiste est en effet radicalement anti-étatiste reprenant la célèbre phrase de Ronald Reagan qui avait déclaré « l’Etat n’est pas la solution, il est le problème ». Une position peu partagée par une frange suibstantielle des conservateurs, attachés à l’interventionnisme étatique dans l’économie que ce soit au niveau réglementaire qu’en de politique industrielle. C’est d’ailleurs sur ce point que Philippe Herlin avait rompu avec Marine Le Pen en 2008.

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