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Martine Aubry doit choisir son favori pour lui succéder à la tête du PS

Martine Aubry, qui doit bientôt passer la main au poste de premier secrétaire du PS, va choisir cette semaine, après en avoir discuté avec Jean-Marc Ayrault, le nom du candidat à sa succession, qui devrait être soit Harlem Désir, soit Jean-Christophe Cambadélis.[AFP] Martine Aubry, qui doit bientôt passer la main au poste de premier secrétaire du PS, va choisir cette semaine, après en avoir discuté avec Jean-Marc Ayrault, le nom du candidat à sa succession, qui devrait être soit Harlem Désir, soit Jean-Christophe Cambadélis.[AFP]

Martine Aubry, qui doit bientôt passer la main au poste de premier secrétaire du PS, va choisir cette semaine, après en avoir discuté avec Jean-Marc Ayrault, le nom du à sa , qui devrait être soit Harlem Désir, soit Jean-Christophe Cambadélis.

Le nom ne sera peut-être pas rendu public. Le jour exact n'est pas connu. Mais la patronne de Solférino depuis 2008 va trancher.

Après discussion avec Jean-Marc Ayrault, après avoir pris les "avis d'un certain nombre d'acteurs", selon un proche, elle dira quel est le premier signataire de la motion majoritaire qu'elle-même et le Premier ministre soutiendront en vue du Congrès de Toulouse de fin octobre.

Et ce nom sera celui de son successeur, à moins d'une surprise lors du processus de désignation du Premier secrétaire qui va démarrer le 12 septembre, jour où les motions seront entérinées, pour s'achever le 28 octobre, jour de clôture du Congrès.

Entre temps, il y aura un vote des militants, dans chaque section. Le 11 octobre, sur les motions. Le 18 octobre, sur les deux candidats en lice (en théorie les deux premiers signataires des deux premières motions). Lors de ces deux rendez-vous, il y a fort à parier que quatre mois après l'élection de François Hollande, les 175.000 adhérents du PS se prononceront pour la motion de soutien au gouvernement - donc la motion Aubry-Ayrault - et donc pour son premier signataire.

Le Congrès de Toulouse des 26, 27 et 28 octobre, sera donc la dernière étape: celle de la passation de pouvoir et de l'adoption de la feuille de route de la nouvelle équipe.

Deux prétendants "tiennent la corde" : Harlem Désir, numéro 2 du parti, et Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris, aux profils très différents.

Le premier met en avant son parcours de militant ou encore son rôle pendant la primaire, lors de laquelle il était responsable par intérim, de la maison Solférino.

Selon le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui a pris parti pour lui vendredi, il est "équitable", a su, pendant son intérim, "prendre les problèmes difficiles quand ils se posaient" et est "un Européen convaincu mais un Européen de gauche".

Jean-Christophe Cambadélis, numéro 2 du PS avec Lionel Jospin en 1997, artisan de la "gauche plurielle", fait valoir sa capacité de rassemblement.

Pour le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, favorable à M. Cambadélis, "par son expérience de la gauche plurielle, Jean-Christophe a le savoir-faire" nécessaire pour traiter avec EELV ou le Front de gauche.

Lequel des deux pour la maison Solférino ? "Beaucoup de gens prétendent savoir et font circuler les bruits les plus divers", note un cadre socialiste, un autre estimant que "tout est ouvert".

Le sénateur Gaëtan Gorce est lui aussi sur les rangs, mais il est peu soutenu.

Reste que des critiques ont surgi ces derniers jours sur le caractère supposé peu démocratique du mode de désignation.

"Il y a une petite contradiction entre la manière dont on a vanté - à juste titre - la préparation des primaires", "la transparence, la morale qui doit être la nôtre et cette forme de désignation plus ou moins obscure", a relevé l'ex-député Julien Dray, qui a déposé un texte en juillet.

"On a voulu cadenasser pour empêcher que" le Congrès de Reims de 2008 "ne se reproduise. Mais là, on est dans une situation un peu ubuesque où les militants vont avoir à avaliser un choix fait par quelques-uns et on ne sait pas bien avec quelle règles", a-t-il regretté.

"On est passé d'une tragi-comédie, marqué par le foutoir et l'anarchie (le Congrès de Reims, ndlr), à un système complètement fermé, verrouillé ne suscitant pas l'avis de la base", a affirmé à l'AFP Rémi Lefebvre, universitaire à Lille, spécialiste du PS, jugeant qu'on n'est "pas loin de la régression démocratique".

Martine Aubry se défend, soulignant que son poulain irait "devant le vote des militants, bien évidemment !".

 

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