En direct
A suivre

Guyane : le gouvernement déterminé à faire respecter l'état de droit

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 23 novembre 2012 à Lorient [Fred Tanneau / AFP/Archives] Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 23 novembre 2012 à Lorient [Fred Tanneau / AFP/Archives]

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est rendu samedi à Maripasoula, en Guyane, où il a affirmé la détermination du gouvernement à faire respecter l'état de droit et à poursuivre la lutte contre l'orpaillage clandestin.

"Nous voulons tous que le droit républicain soit partout le même sur le sol français", a-t-il déclaré devant notamment des élus à la mairie de Maripasoula, la commune la plus étendue de France, à la frontière du Suriname (ouest).

Le ministre s'est également rendu sur le site de Dorlin, pour rendre hommage aux deux militaires tués le 27 juin lors d'une opération contre une bande d'orpailleurs clandestins.

En Guyane jusqu'à dimanche pour sa première visite outre-mer, il s'est fait présenter la mission Harpie, pour laquelle 300 à 350 militaires militaires sont en permanence sur le terrain pour lutter notamment contre l'orpaillage illégal.

"La mission Harpie n'a pas pour objet principal d'empêcher le pillage de quelques kilos d'or, elle a avant tout vocation à vous protéger de l'insécurité, de l'insalubrité et des atteintes graves à l'environnement, conséquences directes de l'orpaillage illégal", a-t-il déclaré à la mairie de Maripasoula.

Le ministre a souhaité que les orpailleurs illégaux comprennent par sa présence en forêt "que le gouvernement français ne lâchera pas", assurant qu'il serait "très vigilant sur les moyens affectés à cette mission".

Lors d'une rencontre à Cayenne en présence du ministre, le directeur du Parc Amazonien de Guyane (PAG), Frédéric Mortier, avait auparavant déploré la "recrudescence" des activités aurifères illicites au sein même de ce vaste parc de 3,4 millions d'hectares censé être un vaste espace protégé.

Environ 2.200 militaires et 900 gendarmes sont stationnés en Guyane, où ils participent notamment à la protection de la population et à la lutte contre les trafics, la pêche illégale et l'orpaillage clandestin. Les forces armées travaillent dans ce cadre en appui de la gendarmerie.

Après l'embuscade meurtrière du 27 juin, au cours de laquelle trois gendarmes avaient également été blessés, une importante opération policière a permis l'interpellation d'une dizaine de suspects, en Guyane, au Brésil et au Suriname.

Des actions de longue durée sont également menées, pour renforcer la lutte contre l'orpaillage illégal, mieux encadrer le suivi judiciaire des personnes interpellées ou améliorer la traçabilité de l'or guyanais.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités