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Borloo exige un moratoire fiscal

Jean-Louis Borloo le 26 mars 2013 à l'Assemblée nationale à Paris [Eric Feferberg / AFP] Jean-Louis Borloo le 26 mars 2013 à l'Assemblée nationale à Paris [Eric Feferberg / AFP]

Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, a déclaré mercredi que le président François Hollande se devait, jeudi, d'annoncer notamment un moratoire fiscal et un rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées.

Sur France 2, le député a indiqué avoir écrit dans la nuit au chef de l'Etat à propos de son intervention à venir sur cette même chaîne, qui est "le plus grand rendez-vous de son quinquennat".

Il lui a écrit : "ne nous faites pas le coup de: j'ai un cap, faut être courageux, on va inverser la courbe du chômage. Non, non !".

"Il faut que le président, demain, dise une fois pour toutes: +ces trente milliards que j'ai pris en juillet, c'est pour solde de toute compte+", a dit M. Borloo.

Sinon, "tout le monde s'arrête: vous n'allez pas refaire la chambre des enfants, l'artisan ne va pas changer son outillage, le restaurateur ne va pas refaire sa devanture, la PME pas agrandir le hangar"...

Il faut encore, pour l'élu du Nord, que M. Hollande "rétablisse la défiscalisation des heures supplémentaires", pour donner de l'air à neuf millions de familles "qui vont consommer". Il faut encore qu'il "s'engage à baisser immédiatement les charges sur les entreprises".

Pour M. Borloo, la courbe du chômage "aurait déjà dû s'inverser" si "on n'avait pas pris cinq décisions destructrices en matière d'emploi". Il a cité bâtiment, services à la personne, heures supplémentaires, impôts, charges.

Le crédit d'impôt, décidé par le gouvernement ? "Incompréhensible pour la PME !".

Jeudi, a recommandé M. Borloo, le président "dit aux neuf millions et demi de salariés : +allez, les enfants, je me suis trompé. Les services à la personne ? Je me suis retrompé, on relance ce secteur. Le bâtiment? Je me suis trompé, on relance. Je baisse les charges immédiatement". "S'il ne fait pas ça, on va enclencher une spirale d'une France à l'arrêt, de tension sociale et de crise politique", a averti l'ex-ministre des Affaires sociales.

Sinon, il "enclenche un chemin vers une éventuelle dissolution", a-t-il encore averti. "Je ne le souhaite pas, je ne fais pas un pronostic. Je dis que jeudi, il joue gros". "Reconnaître ses erreurs, c'est ce qui vous fait passer d'un homme politique à un homme d'Etat", selon lui.

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