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Affaire Tapie : audition à haut risque pour Lagarde

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à New York le 10 avril 2013 [Emmanuel Dunand / AFP]

La directrice du Fonds monétaire international (FMI) va devoir justifier aujourd’hui devant la Cour de justice de la République (CJR) son rôle dans l’affaire Tapie.

Elle doit en effet expliquer pourquoi l’Etat a décidé de recourir à un tribunal arbitral pour solder le litige avec Bernard Tapie après la vente d’Adidas et son rachat par le Crédit Lyonnais au lieu d’attendre que la justice suive son cours.

La décision de ce tribunal avait permis à l’homme d’affaires, qui s’estimait lésé dans la transaction, de toucher 285 millions d’euros (400 millions avec les intérêts).

Cette audition pourrait bien être pénible pour l’ancienne ministre de l’Economie (2007-2011). Selon Le Canard enchaîné, la procureure général de la CJR (seule habilitée à juger des ministres en exercice), «assassine Christine Lagarde» dans un document de cinq pages.

 

Bercy partie civile ?

Dans cette affaire, la directrice du FMI peut soit être placée en statut de témoin assisté, soit être mise en examen pour «complicité de faux et de détournement de fonds publics». Une décision qui ouvrirait la voie à une longue et complexe procédure puisque Bercy pourrait se constituer partie civile, «si une atteinte aux intérêts de l’Etat est avérée », a indiqué au Monde le ministre de l’Economie Pierre Moscovici.

Quoi qu’il advienne, Christine Lagarde n’est pas menacée au FMI. L’institution basée à New York la soutient pour le moment. Elle reste aussi soutenue par la France, Pierre Moscovici réaffirmant hier que Christine Lagarde conservait «la confiance des autorités de l’Etat». 

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