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Montebourg s'en prend à nouveau à l'euro fort, l'Allemagne et l'austérité

Arnaud Montebourg et Pierre Gattaz le 29 octobre 2013 à Paris [Eric Piermont / AFP] Arnaud Montebourg et Pierre Gattaz le 29 octobre 2013 à Paris [Eric Piermont / AFP]

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a renouvelé pêle-mêle ses critiques contre l'Allemagne, l'euro fort et les politiques d'austérité en Europe, lors d'une intervention au Medef mardi à quelques jours du 20e anniversaire du traité de Maastricht.

"L'Union européenne, c'est la dureté monétaire et la dureté budgétaire", s'est indigné le ministre devant le patronat français. "Qui peut dès lors s'étonner que l'UE soit aujourd'hui en situation de récession quand toutes les régions du monde connaissent ou reconnaissent la croissance?", s'est-il interrogé.

M. Montebourg, qui a fait salle comble au Medef, a d'abord avancé que la monnaie est "un outil mercantile, sous manipulation politique" qui "n'appartient pas aux banquiers centraux".

Puis il a abordé la question la question de l'euro, dont il dénonce régulièrement la surévaluation et qui s'est renchéri ces dernières semaines pour s'échanger mardi à 1,3785 dollars.

"L'euro n'appartient pas à l'Allemagne. Il appartient à tous les membres de la zone euro. Et nous en avons une part de propriété et nous avons à dire les choses", a-t-il insisté.

Le ministre a cité un rapport récent du Fonds monétaire international (FMI), qui demande une politique monétaire plus souple en zone euro. "Ce qui m'amuse un peu, c'est que même le FMI le dit. Vous voyez un peu le gauchisme très dangereux du FMI", a-t-il ironisé.

M. Montebourg a aussi rappelé que le commissaire européen à l'Industrie, Antonio Tajani, avait reconnu que "l'euro était trop fort" lors d'une réunion la semaine dernière à Bercy. "La Commission européenne s'intéresse enfin aux vrais problèmes", s'est-il félicité.

Le ministre a conclu son intervention en s'en prenant également à l'austérité, citant un article récent du prix Nobel d'Economie, Joseph Stiglitz. "Aucune économie n'est jamais revenue à la prospérité avec des mesures d'austérité. C'est une leçon de l'histoire", a-t-il affirmé.

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