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"Le Chêne" d'Alliot-Marie épinglé

L'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie, le 5 décembre 2013 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives] L'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie, le 5 décembre 2013 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

Le Chêne, le parti politique de Michèle Alliot-Marie, a été épinglé par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) qui pointe dans son avis annuel "l'incapacité de vérifier l'origine des dons et le respect du plafond" pour cette formation.

"Nonobstant la certification des comptes du parti, les commissaires aux comptes et la commission se trouvent dans l'incapacité de vérifier l'origine des dons et le respect du plafond. Il y a dès lors un obstacle au contrôle du respect des règles relatives à la perception de fonds en provenance de personnes physiques", écrit la CNCCFP dans son avis relatif à la publication générale des comptes des partis pour l'année 2012, publié mercredi au Journal Officiel.

"Non conforme"

 

"En l'absence de réponse du parti aux demandes répétées de la commission, cette dernière a estimé qu'il lui était impossible de s'assurer que la comptabilité du parti retraçait correctement les comptes de son mandataire comme son parti en a l'obligation", poursuit la CNCCFP, qui a donc déclaré "non conforme" le dépôt de comptes de ce parti.

Associé à l'UMP, le Chêne a été créé en 2006 et se veut le "défenseur des valeurs du Gaullisme". Son nom est une allusion au livre "Le chêne qu'on relève" écrit en 2005 par Mme Alliot-Marie, lui-même allusion aux "Chênes qu'on abat" d'André Malraux.

Mme Alliot-Marie, ancienne ministre de la Défense, de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires Étrangères sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, vient d'être désignée tête de liste de l'UMP pour les élections européennes dans le Sud-Ouest.

La loi du 11 octobre 2013 sur la transparence de la vie publique, adoptée dans la foulée du scandale de la démission du ministre du Budget Jérôme Cahuzac, limite désormais à 7.500 euros par an, tous partis politiques confondus et non plus pour chaque parti comme précédemment, le montant maximum de dons ou cotisations pouvant être versé par une personne physique, sous peine d'une amende de 3.750 euros et/ou d'une année d'emprisonnement.

Par ailleurs, si la CNCCFP a constaté un manquement aux obligations comptables pour un parti politique, les dons et cotisations qui lui sont versés l'année suivante n'ouvrent plus droit à la réduction d'impôt de 66%.

 

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