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Enregistrements Buisson : "pas de haut niveau", selon Alliot-Marie

L'ex-ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, le 5 décembre 2013 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives] L'ex-ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, le 5 décembre 2013 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

L'ancienne ministre UMP Michèle Alliot-Marie a estimé dimanche sur Canal + que la réalisation d'enregistrements de la présidence Sarkozy par son conseiller Patrick Buisson n'était "vraiment pas de haut niveau, ni moral ni éthique".

"Je pense que ça n'est vraiment pas de haut niveau, ni moral, ni éthique", a déclaré Mme Alliot-Marie.

"Cela ne fait que confirmer ce que j'ai toujours pensé d'un certain nombre de conseillers" a-t-elle ajouté.

Cette opinion lui a "valu beaucoup d'inimitiés de leur part, et je n'en ai rien à faire", a-t-elle encore dit.

L'ancienne ministre de la Défense a estimé que cette affaire comme celle de l'enquête ayant mené deux juges à faire écouter l'ex-président n'ont pas "d'importance".

"Je m'en fous, c'est pas la politique (...), ce qui m'intéresse c'est savoir comment les Français peuvent vivre un peu mieux", a assuré Mme Alliot-Marie, pour qui c'est un "gâchis de la part des journalistes de parler de ça".

Elle s'en est ensuite prise à un traitement selon elle biaisé des "affaires" par les médias.

Lors du quinquennat Sarkozy, "je n'ai pas souvenir --il y a eu deux ou trois grosses affaires--, je n'ai pas souvenir qu'il y ait eu des affaires aussi nombreuses que les affaires Cahuzac, Guérini, il faudrait toutes les citer, ça prendrait un certain temps", a assuré la première adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).

"Je crois avoir calculé qu'il y a une douzaine d'affaires dans lesquelles de hauts personnages socialistes, alors mêmes qu'on le savait, se sont trouvés mêlés. Il s'agit là d'escroquerie, de détournement de fonds publics", a-t-elle accusé.

"Alors que ces affaires sont avérées --elles en sont au stade du jugement--, pourquoi on en parle si peu, alors que l'on parle autant d'affaires (...)" visant la droite, s'est demandé celle qui a dû quitter sous la pression le ministère des Affaires étrangères en février 2011 après une série de faux pas en pleine révolution tunisienne.

L'un des enregistrements de Patrick Buisson, dont les extraits ont été publiés cette semaine par le Canard enchaîné, concerne Michèle Alliot-Marie: il date de ce jour de février 2011 où Nicolas Sarkozy annonce le remaniement.

L'ancien président dit au sujet de son ancienne ministre : "J'ai accepté qu'elle me fasse une lettre de démission. Mais, enfin personne n'est dupe (...). Elle ne se rend pas compte (...). C'est comme si elle n'avait rien fait et qu'elle pouvait continuer".

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