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Valls tacle le maire de Villers-Coterêts

Le président Francois Hollande (g) et le Premier ministre Manuel Valls le 8 mai 2014 à Paris [Alain Jocard  / Pool/AFP] Le président Francois Hollande (g) et le Premier ministre Manuel Valls le 8 mai 2014 à Paris [Alain Jocard / Pool/AFP]

Manuel Valls a fustigé samedi ceux "qui voulaient installer l'indifférence", et "qui n'aiment pas la France", en ne commémorant pas l'abolition de l'esclavage à Villers-Cotterêts (Aisne), où le maire FN n'a pas pris part aux cérémonies.

Le Premier ministre a fleuri samedi dans le XVIIe arrondissement de Paris un monument symbole de l'abolition contre l'esclavage, dédié au général Dumas, premier général métis de l'armée qui était né esclave dans l'actuelle Haïti.

"J'ai tenu à ce que la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin se rende aujourd'hui (samedi) à Villers-Cotterêts pour commémorer ce grand homme, alors que certains voulaient installer l'indifférence", a souligné le Premier ministre.

"Être républicain, c'est savoir rendre hommage à celles et ceux qui ont édifié la République. Se soustraire à cette exigence, c'est non seulement une faute, un manquement très grave, mais c'est dire au fond qu'on n'aime pas son pays, qu'on n'aime pas notre pays, qu'on n'aime pas la France", a fustigé M. Valls.

Un peu plus tôt, toujours à l'occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions célébrée depuis 2006, François Hollande avait déjà estimé que le nouveau maire FN de la commune de l'Aisne "devrait s'honorer" de célébrer cette journée et le général Dumas, père de l'écrivain et mort dans sa ville en 1806.

Manuel Valls a également vu samedi "une similarité" entre ceux qui "hier, justifièrent la traite (des esclaves) et "ceux, qui, aujourd'hui, nourrissent le racisme".

"C'est pour cela aussi que cette journée est indispensable. C'est pour cela d'ailleurs qu'elle dérange tous ceux qui croient à l'existence des races", a-t-il affirmé.

Quant à d'éventuelles réparations financières pour l'esclavage, question portée notamment par des associations de descendants d'esclaves, "je sais que la question se pose", a dit M. Valls.

"Mais on ne répare pas l'Histoire", a affirmé le Premier ministre, promettant que la "tragédie d'hier" pose "une exigence: celle de toujours mieux combattre les discriminations qui sont à l’œuvre".

Dénonçant "l'équation infâme" du commerce des êtres humains, il a également souligné que "cette histoire, c'est notre histoire. L'Histoire de la France. De la France et des Outre-mer".

"Elle doit être dite, rappelée, enseignée, assumée, sans rien occulté", a lancé le Premier ministre, soulignant la "part plus sombre" de l'Histoire de France, "qu'il faut éclairer".

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