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Hollande sur les "sans-dents" : "un mensonge qui me blesse"

[AFP]

François Hollande a vécu comme "un coup porté à [sa] vie tout entière" et dénoncé un "mensonge qui (le) blesse" après les accusations de mépris pour les pauvres portées par son ex-compagne Valérie Trierweiler, selon des confidences faites au Nouvel Observateur.

 

"Cette attaque sur les pauvres, les plus démunis, je l'ai vécue comme un coup portée à ma vie tout entière (...) Dans toutes mes fonctions, dans tous mes mandats, je n'ai pensé qu'à aider, qu'à représenter ceux qui souffrent. Je n'ai jamais été du côté des puissants, même si je ne suis pas leur ennemi, mais je sais d'où je viens", a déclaré le chef de l'Etat au Nouvel Observateur à paraître jeudi.

"Vous croyez que j'ai oublié d'où je viens ? Mon grand-père maternel, petit tailleur d'origine savoyarde, vivait avec sa famille dans un modeste deux-pièces à Paris. Mon grand-père paternel, lui, était instituteur, issu d'une famille de paysans pauvres du nord de la France. Et vous croyez que je pourrais mépriser le milieu d'où je tiens mes racines, ma raison de vivre?", s'est indigné le chef de l'Etat.

Dans son livre "Merci pour ce moment" (Les Arènes), Valérie Trierweiler, dont M. Hollande s'est séparé en janvier, écrit notamment: M. Hollande "s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé: +les sans-dents+, très fier de son trait d'humour".

"Oui, j'ai rencontré des gens dans les pires difficultés, usés par la vie. Ils avaient du mal à soigner leurs dents. C'est le signe de la pire misère. Ces gens, je les ai côtoyés, aidés, soutenus", a également déclaré M. Hollande au Nouvel Observateur.

"Ce que je vis en ce moment n'est pas agréable, mais que voulez-vous? Que j'aille pleurer sur mon sort devant les Français, que je pleurniche? Je ne suis pas un démagogue, ni un comédien. Les Français attendent autre chose de moi. Ils veulent des résultats. Mes états d'âme ne les intéressent pas. Ils ont raison. Je veux rester dans l'authenticité de ce que je suis. Je n'ai jamais triché, jamais cherché à faire croire que j'étais quelqu'un d'autre que je ce que je suis", a-t-il dit.

"Mais je ne veux pas qu'on puisse dire ou écrire que je me moque de la douleur sociale, car c'est un mensonge qui me blesse", a-t-il conclu.

M. Hollande avait déjà réagi à la publication du livre de son ex-compagne le 5 septembre en marge d'un sommet de l'Otan à Newport (Grande-Bretagne). "Je n'accepterai jamais que puisse être mis en cause ce qui est l'engagement de toute ma vie", avait-il déclaré.

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