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Le «revenge porn» bientôt passible de 2 ans de prison

Ce vote intervient une semaine après l'ajout de la pénalisation de la «vengeance pornographique».[ARCHIVES AFP]

Les députés ont voté jeudi un amendement qui prévoit de punir le «revenge porn» de deux ans de prison et 60.000 euros d’amende.

Cet amendement précise un article du projet de loi «pour une République numérique» et formule les caractéristiques de ce délit. : «le fait de transmettre ou de diffuser sans le consentement exprès de la personne, l'image ou la voix de celle-ci, prise dans un lieu public ou privé, dès lors qu'elle présente un caractère sexuel».

Ce vote intervient une semaine après l'ajout de la pénalisation de la «vengeance pornographique» en commission des lois, contre l'avis du gouvernement. Le phénomène du «revenge porn», encore inconnu il y a quelques années, a pris une certaine ampleur ces dernières années.

Une extrême violence sur les réseaux sociaux

En séance, la députée socialiste Catherine Coutelle qui défendait l’amendement, s’est émue «des réseaux sociaux qui peuvent être d'une extrême violence» alors qu'«on estime qu'une adolescente sur quatre a déclaré avoir été victime d'humiliation ou de harcèlement en ligne».

Une autre députée, la socialiste Colette Capdevielle, a raconté dans l'hémicycle qu’elle avait reçu un message d'une mère célibataire d'une adolescente de 16 ans, filmée à son insu, et ayant reçu plus de 250 messages d'insulte. «Ma fille a tenté de se suicider, elle ne sort pas depuis dix jours, les dégâts sont incommensurables».

Un témoignage qui a semble-t-il convaincu la secrétaire d'Etat au numérique, Axelle Lemaire. Elle s’est dite convaincue et s’en est remise au vote des députés. Le «revenge porn» est déjà passible de deux ans de prison en Angleterre et au Pays de Galles.

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