En direct
A suivre

Hollande ne sera pas candidat en 2017

Le président François Hollande annonce ne pas être candidat à sa propre succession, lors d'un discours le 1er décembre 2016, prononcé depuis l'Elysée. Le président François Hollande annonce ne pas être candidat à sa propre succession, lors d'un discours le 1er décembre 2016, prononcé depuis l'Elysée.[OLIVIER MORIN / AFP]

François Hollande ne sera pas candidat à l'élection présidentielle 2017. Le chef de l’Etat a annoncé jeudi soir sa décision de ne pas briguer un second mandat, laissant ainsi le champ libre à son Premier ministre.

A lire aussi : Présidentielle 2017 : qui sont les candidats ?

Dignité et sobriété. François Hollande aura ménagé le suspense jusqu’au dernier moment. En direct de l’Elysée, visiblement ému et la voix posée, le président de la République s’est adressé aux Français, hier soir, attendant plus de six minutes avant d’annoncer qu’il ne briguerait finalement pas de deuxième mandat. Dans un discours historique aux allures de testament, le chef de l’Etat a tenu à se positionner au-dessus de la mêlée, en défendant son bilan.

Un coup de théâtre politique

«Courageux» pour certains, «respectable» ou «honnête» pour d’autres, la classe politique semblait hier unanime sur la déclaration surprise de François Hollande. Une décision inédite dans l’histoire de la Ve République, puisqu’aucun président en exercice n’avait jus­que -là renoncé à se présenter à sa succession, à l’exception de Georges Pompidou, décédé au cours de son mandat, en 1974.

Pour justifier son choix, le chef de l’Etat, très impopulaire, a avancé la nécessité d’unir une gauche déchirée, à seulement cinq mois de la présidentielle. «Je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle», a-t-il ainsi déclaré. Sur un ton empreint de sincérité, François Hollande a concédé «un seul regret» : avoir «proposé la déchéance de nationalité».

Mais, s’il reconnaît des erreurs, le président de la République n’a pas pour autant mis de côté son bilan. Au contraire : son discours a pris des allures de legs à celui qui défendra l’action menée tout au long du quinquennat lors de la présidentielle. Ainsi, le chef de l’Etat a défendu une «Sécurité sociale à l’équilibre», un «modèle social conforté», ou encore des avancées sociétales comme l’instauration du mariage pour tous. Et ce, même si les résultats, notamment ceux concernant l’inversion de la courbe du chômage, arrivaient «plus tard que prévu».

Manuel Valls en embuscade

En clôturant son discours, le président de la République a appelé à «un sursaut collectif qui engage tous les progressistes qui doivent s’unir». Un message non voilé, s’adressant directement à son Premier ministre. Car, ces derniers jours, Manuel Valls a mis la pression sur l’Elysée, en se disant prêt à se lancer dans la course pour 2017.

La décision de François Hollande lui laisse ainsi le champ libre, alors qu’aura lieu demain un grand meeting de la Belle Alliance Populaire, organisatrice de la primaire des 22 et 29 janvier prochain. Mais, en se soumettant au scrutin, tout l’enjeu pour Manuel Valls sera alors de défendre le bilan du gouvernement face aux «frondeurs», Arnaud Montebourg et Benoît Hamon en tête, bien décidés à prendre leur revanche.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités