En direct
A suivre

Deux syndicats policiers dénoncent les propos de Le Pen sur les fonctionnaires

Marine Le Pen a proféré des menaces envers les fonctionnaires. [JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP]

Deux syndicats policiers se sont insurgés mardi contre ce qu'ils considèrent comme des «menaces» proférées par Marine Le Pen à l'égard des fonctionnaires de police qui, estime l'un d'eux, «ne sauraient être un défouloir» pour les candidats à la présidentielle.

Synergie-Officiers a dénoncé, dans un communiqué, «les menaces et accusations d'une candidate à l'élection présidentielle visant notamment les fonctionnaires de l'Oclciff», l'Office anticorruption de la police judiciaire, qui enquête sur l'affaire des assistants d'eurodéputés du mouvement de Marine Le Pen

A lire aussi : Marine Le Pen présidente de la République, quelles conséquences ?

«Les policiers de ce service, hautement spécialisés et compétents (...) exécutent les missions qui leur sont confiées avec la plus grande méticulosité, avec pour seul but la recherche de la vérité, à charge et à décharge», a rappelé Synergie. «Les policiers, quels qu'ils soient, ne sauraient être un défouloir pour les prétendants aux plus hautes fonctions étatiques», a tonné Synergie.

Les «menaces» de Le Pen pointées du doigt

Le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT) a également dénoncé «les sous-entendus et menaces» de Mme Le Pen et a regretté qu'il puisse être prétendu «que les policiers, en période électorale, de leur initiative ou en fonction d'instructions reçues, pourraient se livrer à des 'persécutions, coups tordus ou cabales' afin de discréditer tel ou tel candidat».

Dimanche au cours d'un meeting à Nantes, la candidate du Front national, dont le camp est visé par des enquêtes judiciaires, avait demandé aux fonctionnaires «à qui un personnel politique aux abois demande d'utiliser un pouvoir d'État pour surveiller les opposants, pour organiser à leur encontre des coups tordus ou des cabales d'État, de se garder de participer à de telles dérives». Et d'ajouter: «Dans quelques semaines, ce pouvoir politique qui n'a plus rien à perdre ou de compte à rendre aura été balayé par l'élection», et «ces fonctionnaires devront assumer le poids de ces méthodes illégales».

Outre la réprobation des syndicats de magistrats et de l'exécutif, les déclarations de la présidente du FN lui ont aussi valu les foudres du premier syndicat de gardiens de la paix, Alliance, qui a dénoncé lundi «la gravité de ces propos menaçants».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités