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Présidentielle 2017 : Emmanuel Macron au centre du jeu

Dans un contexte politique instable, Emmanuel Macron semble tirer son épingle du jeu. [© Eric FEFERBERG / AFP]

Alors que ses concurrents sont mis en difficulté, le candidat profite d’une dynamique favorable. Il doit toutefois faire taire les derniers doutes.

Il est au cœur de toutes les des discussions. Dans un contexte politique instable, Emmanuel Macron semble tirer son épingle du jeu, tant sa dynamique ne faiblit pas.

Enchaînant les soutiens de poids et devenant la cible privilégiée de ses concurrents, à gauche comme à droite, le candidat d’En Marche ! s’est placé au centre de l’échiquier politique. Si bien qu’à un mois et demi du premier tour du scrutin, l’ancien ministre de l’Economie croit plus que jamais en ses chances de réussir son pari.

Un candidat au centre

Déjà bien engagée, la campagne d’Emmanuel Macron a pris un tournant décisif ces dernières semaines avec des ralliements de poids lourds venus de tous horizons. Dernier en date, celui du socialiste Bertrand Delanoë, mercredi «Le vote efficace, c’est le vote Macron», a ainsi déclaré l’ancien maire de Paris.

Un cas loin d’être isolé. En effet, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, n’a pas non plus exclu de voter En Marche !, faute de pouvoir «se reconnaître» dans la campagne de Benoît Hamon, investi par le PS. Mais le plus gros coup d’éclat de l’ex-ministre reste du côté du centre et de l’alliance scellée avec François Bayrou, le 22 février.

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Même une partie de la droite n’hésite pas à le rejoindre. L’UDI ne compte plus les départs et des juppéistes, poussés par la défaite du maire de Bordeaux, décident de se mettre en marche, à l’instar de sa proche conseillère Aurore Bergé. Longtemps redoutée, la présentation du programme, la semaine dernière, n’a pas provoqué d’exode non plus. Bien au contraire, le nombre d’adhérents n’a cessé d’augmenter depuis la création du mouvement, il y a moins d’un an, avec plus de 200 000 soutiens aujourd’hui.

Autre atout, la dynamique se confirme aussi dans les sondages. Selon une étude Elabe publiée mardi, le candidat a gagné sept points en seulement deux semaines, à 25,5 %, talonnant ainsi Marine Le Pen (26 %) et devançant largement le troisième, François Fillon (19 %).

Le défi du premier tour

Si les voyants semblent donc au vert, Emmanuel Macron doit encore dissiper les doutes persistants. Car les sondages montrent qu’il concentre le plus d’électeurs indécis. Ainsi, seules 45 % des personnes déclarant voter pour lui se disent sûres de leur choix, contre 79 % pour Marine Le Pen (Elabe).

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«A ce stade, il n’a pas encore démontré sa capacité à être autre chose qu’un candidat marketing», avance le communiquant politique Philippe Moreau Chevrolet, «il est un chaton, séduisant, gentil et populaire». Tout l’enjeu, pour le fondateur d’En Marche !, sera donc «de se révéler», selon le spécialiste.

Autre défi, clarifier ses soutiens. Car, n’étant pas un parti traditionnel, En Marche ! ne bénéficie pas d’aides publiques et fonctionne avec des dons. Ciblé par ses détracteurs, il devra probablement s’expliquer sur ce point. Et échapper aux polémiques. 

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