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Présidentielle : Benoît Hamon tente de relancer sa campagne avec un grand meeting à Bercy

Benoît Hamon devrait s'efforcer de prendre de la hauteur.[PHILIPPE LOPEZ / AFP]

Scotché à la quatrième place dans les sondages, Benoît Hamon va tenter dimanche de relancer sa campagne avec un grand meeting à Bercy, au lendemain de la démonstration de force de Jean-Luc Mélenchon à République.

L'équipe du candidat socialiste Benoît Hamon attend à partir de 13H00 15.000 personnes dans cette salle du 12e arrondissement de Paris, où François Hollande avait organisé son meeting d'entre-deux tours en 2012.

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Parmi les invités de marque, plusieurs ministres, dont Najat Vallaud-Belkacem, même si une bonne partie du gouvernement devrait se faire excuser, comme lors de l'investiture du candidat. Devraient aussi être présents les anciens ministres et adversaires de Benoît Hamon à la primaire, Vincent Peillon et Arnaud Montebourg, l'ex garde des Sceaux Christiane Taubira, l'économiste Thomas Piketty, le généticien Axel Kahn, ou le ministre-président de la Wallonie Paul Magnette, héraut de la lutte contre l'accord commercial euro-canadien Ceta.

Pour chauffer l'ambiance, de brèves prises de parole de ces invités ou de simples militants alterneront avec des intermèdes musicaux - les groupes de musique yiddish et tzigane Les Yeux noirs et Debout sur le Zinc sont annoncés. La maire de Paris Anne Hidalgo devrait dire un mot d'accueil à la tribune, avant un discours d'environ 1H30 du candidat. L'ancien directeur de cabinet d'Harlem Désir Mehdi Ouraoui et l'essayiste Raphaël Glucksmann ont notamment contribué à l'écriture de ce texte, tandis que Jean-Marc Germain, codirecteur de campagne de M. Hamon, a coordonné le travail.

Benoît Hamon, qui a fait de l'improvisation et de l'attention portée aux sujets du quotidien une de ses marques de fabrique en meeting, devrait s'efforcer de prendre de la hauteur dans un discours emprunt de «gravité», selon un membre de l'équipe. «Benoît Hamon voulait quelque chose de très régalien, très ancré dans l'histoire de France», confie cette source. «C'est un discours qui comprend l'époque, mais qui n'est pas dans l'air du temps. Qui défriche des idées nouvelles, et les ancre dans l'histoire de la gauche et de la République», a-t-on résumé.

«Monde instable»

Benoît Hamon et ses soutiens jouent gros avec ce meeting parisien. Lundi, M. Hamon avait espéré que ce soit «un grand moment de rassemblement dans une séquence où commencent à se cristalliser les opinions». Pour Jean-Marc Germain, «c'est le lancement de la dernière ligne droite» avant l'élection des 23 avril et 7 mai. Ce proche de Martine Aubry mise aussi beaucoup sur le premier débat de la présidentielle, lundi, estimant que Benoît Hamon est «un débatteur hors pair, le meilleur» des cinq qui s'affronteront sur le plateau de TF1. 

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«On va entrer dans le temps du choix» et de «la confrontation projet contre projet», souligne-t-il, en accusant François Fillon et Emmanuel Macron de vouloir «casser la France». Le codirecteur de campagne de M. Hamon estime que ce dernier peut encore remonter la pente, alors que la moitié des électeurs n'ont pas définitivement arrêté leur choix, que l'électorat d'Emmanuel Macron est encore très friable, et que le potentiel électoral de M. Hamon est estimé autour de 30%.

Samedi, M. Hamon a reçu le soutien de quelque 450 élus franciliens (selon le décompte du président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel), signataires d'une tribune publiée sur le site du JDD. «A trente-cinq jours d'une élection présidentielle pleine d'incertitudes et de risques où rien n'est encore joué, dans un monde instable et dangereux, nous, élus d'Ile-de-France, nous appelons les Françaises et les Français à se rassembler et à voter Benoît Hamon», écrivent-ils.

Avis que ne partage pas Manuel Valls : après avoir annoncé cette semaine qu'il ne parrainerait pas M. Hamon, l'ex Premier ministre a éreinté le programme de ce dernier dans une interview au JDD dimanche. «Dans un monde incertain, instable, où la menace terroriste est prégnante, il faudra tenir le pays, se dépasser, oublier les vieux clivages», prévient-il.

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