Sa parole est très attendue. Nicolas Hulot doit tenir ce matin une grande conférence de presse à la Maison de la Radio, à Paris.
Autour de lui, les représentants de plus de soixante-dix associations. Le but : appeler les candidats à la présidentielle à «un nouveau cap», afin de peser sur la campagne à un mois du premier tour. Si, jusqu’à présent, l’écologiste le plus écouté de France a entretenu le mystère quant à la nature exacte du message qui doit être divulgué, il a pourtant plaidé, ces dernières semaines, pour trois thèmes principaux : l’accélération de la transition énergétique, la réforme fiscale et la mise en place d’un «Grenelle de l’alimentation, de l’agriculture et de la production animale».
Les associations qui l’accompagnent, représentant selon lui un «grand parti ignoré parce qu’il n’est pas structuré», devraient d’ailleurs l’aider dans sa tâche. En France, 13 millions de personnes sont engagées dans des associations.
Sur France Inter, il a d'ores et déjà lancé avec d'autres associations dont Emmaüs, un «appel des solidarités», invitant le plus grand nombre de citoyens à y adhérer avant la présidentielle. «La solidarité est-elle une option ou une condition à la paix sociale et à la paix dans le monde?», a demandé Nicolas Hulot, pour qui «il faut lui donner une autre dimension, l'imprimer dans l'ADN de nos sociétés»: c'est «un appel pour que nous ne soyons pas seulement guidés par la peur».