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Des militants se mobilisent pour une alliance Hamon-Mélenchon

Près de trois-cents personnes se sont mobilisées pour l'union des deux candidats de la gauche.[LIONEL BONAVENTURE / AFP]

«Unité pour gagner !» : près de trois cents personnes se sont rassemblées samedi place de la République à Paris, pour appeler à une candidature commune entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, «seule voie possible pour faire gagner la gauche».

«Unité pour changer, unité pour gagner», scandaient les militants réunis place de la République sous un soleil éclatant, tandis que certains agitaient des pancartes représentant Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon unis sous une inscription «Une victoire, pas deux défaites». «Il existe des différences évidentes (entre les deux candidats) mais il y a aussi beaucoup de choses en commun et s'il n'y a pas d'union, c'est Rothschild qui va gagner ? C'est l'homme aux costumes de luxe ?», ironise l'économiste Frédéric Boccara, membre du Parti communiste, devant une foule conquise.

«Il faut additionner des voix pour être au deuxième tour, la division ne nous a jamais fait gagner, jamais, jamais», s'époumone Gérard Filoche, membre du Bureau national du Parti socialiste, mégaphone à la main. «Nous demandons un accord politique, une plateforme commune comme en 36 avec le Front populaire, sinon c'est la défaite assurée», poursuit l'ancien inspecteur du Travail.

QG de Benoît Hamon

Pierre Larrouturou, fondateur du parti Nouvelle donne, prend à son tour la parole alors qu'une militante brandit une pancarte «Tirons au sort notre candidat». «On fête les soixante ans de l'Europe, à l'époque il n'a fallu qu'une semaine pour Schumann et Adenauer pour se mettre d'accord, la situation est autrement plus facile pour Hamon et Mélenchon», a-t-il affirmé avant d'inviter les militants à se rendre au QG de campagne de Benoît Hamon aux cris de «Tous ensemble».

Parmi la foule, Stéphane, 38 ans, «ex-militant PS de douze ans», devenu «insoumis», débat avec Dolorès, 51 ans, qui a voté «pour Hamon» à la primaire de la gauche. «C'est la première fois que je vote pour quelqu'un, en 2012, j'avais voté contre Sarkozy», assure t-elle. Pour Stéphane, c'est «l'union ou l'abstention», plaidant pour une «unité présidentielle» et une «diversité législative».  «Personne ne peut prendre en otage le peuple de gauche», insiste-t-il.

Rassemblés devant le QG de campagne de Benoît Hamon, un homme lance «Nous sommes les sages-femmes de l'union de la gauche», avant qu'une délégation du conseil citoyen ne les reçoive. Une militante remet aux délégués une affiche «Alliance pour l'espoir», symbole de l'union entre les deux candidats et «la seule voie possible pour faire gagner la gauche».

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