Les critiques émanant d’élus de gauche pleuvent sur Manuel Valls depuis qu'il a annoncé mercredi, vouloir voter en faveur d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle.
D’Arnaud Montebourg à Martine Aubry en passant par Patrick Mennucci, ils sont nombreux à s’indigner de la décision, pourtant attendue, de l’ex-Premier ministre. Une violente salve qui a contraint le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, à appeler ses troupes «au calme».
Ma conception de l'honneur et de l'éthique démocratique a été de mettre toute mon énergie au service de la victoire de la gauche en 2012
— Martine Aubry (@MartineAubry) 29 mars 2017
Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l'honneur d'un homme comme Manuel Valls : rien. Ce que vaut un homme sans honneur.
— Arnaud Montebourg (@montebourg) 29 mars 2017
— B3infos (@B3infos) 29 mars 2017
Pour un élu, le vote est sacré. Si il ne le respecte pas, qui le respectera?
— Olivier Faure (@faureolivier) 29 mars 2017
Un seul adjectif ce matin pour qualifier le comportement de Manuel Valls : minable
— Karine Berger (@Karine_Berger) 29 mars 2017
Et #Valls qui ose brandir la menace d'un Front National dont il a banalisé les certitudes identitaires et mimé les postures sécuritaires.
— Pouria Amirshahi (@PouriaAmirshahi) 29 mars 2017
Outre le fait que Valls ne soutienne pas le candidat de son propre parti, c’est le non-respect de sa parole donnée qui a soulevé une vive colère au Parti Socialiste. Le 15 décembre 2016, il avait en effet signé la déclaration d’engagement à la primaire citoyenne, texte stipulant qu’il s’engageait à soutenir le vainqueur désigné à l’issue de l’élection interne à la gauche. En l’occurrence, Benoît Hamon.
Petit rappel à @manuelvalls :
«je m'engage à soutenir publiquement le candidat qui sera désigné à l'issue des primaires (du #PS)» pic.twitter.com/ohQMaPtNEE— #EnMarcheAvecFillon (@hdebonnevolonte) 29 mars 2017
Battu au deuxième tour par l'ancien ministre de l’Education le 29 janvier dernier, Manuel Valls avait dans son discours de remerciements souhaité «bonne chance» à Hamon puis ajouté : «J’ai toujours eu le sens de l’action collective et de la loyauté. Je suis profondément attaché aux engagements pris. Benoît Hamon est désormais le candidat de notre famille politique et il lui appartient de mener à bien la belle mission du rassemblement».
A la suite de cet épisode, des internautes indignés ont lancé une pétition pour souligner le caractère anti-démocratique de l'annonce de Manuel Valls. Ils appellent au "respect du vote démocratique"