A l’inverse d’autres pays, la France n’a jamais eu de reine exerçant le pouvoir. Cette tradition remonte au XIVe siècle.
Après la mort, en quelques années, des trois fils du défunt Philippe IV le Bel, s’est posé l’épineux problème de sa succession. Il était alors question de couronner sa fille, Isabelle. Mais celle-ci étant déjà reine d’Angleterre, cela serait revenu à permettre à son époux, l’Anglais Edouard II, d’être au plus près du pouvoir français.
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Inconcevable pour les dirigeants de l’époque, qui ont préféré favoriser le plus proche héritier mâle, Philippe de Valois, un cousin germain d’Isabelle. Pour légitimer cette décision, les juristes ont exhumé un texte datant de Clovis (VIe siècle), la «loi salique», tombée dans l’oubli.
Ils l’ont alors utilisé pour empêcher les femmes de monter sur le trône et de transmettre ainsi la couronne. Ce «retour aux sources» sera l’une des raisons du déclenchement de la guerre de Cent Ans, en 1337.