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Champions cup : le Racing 92 met fin à l'ère toulonnaise

Toulon referme une page glorieuse, écrite en lettres d'or grâce à une inédite série sur la scène continentale de trois titres d'affilée.[Dave Winter/Icon Sport ]

C'est la fin d'une époque : après trois titres de champion d'Europe, Toulon s'est incliné dès les quarts de l'édition 2015-16 sur le terrain du Racing 92 (19-16), qui rejoint ainsi Leicester pour sa première demi-finale continentale.

L'histoire bégaie parfois curieusement : un an après avoir perdu au même stade de la compétition, à Colombes, face aux Saracens (12-11) sur une pénalité dans les derniers instants, c'est sur un scénario identique, bien que cette fois favorable, que le Racing a renversé Toulon, grâce à la botte de Maxime Machenaud. Cela ouvre de toutes nouvelles perspectives au Racing de l'ouvreur All Black Dan Carter, qui semble cette année bien lancé pour décrocher enfin un titre, dix ans après sa reprise en Pro D2 par l'ambitieux président Jacky Lorenzetti. Il faudra avant éteindre Leicester le dimanche 24 avril au City Ground de Nottingham, où les supporters des Tigers viendront en masse garnir les 30.000 places de l'enceinte habituellement dédiée au football. Mais ce Racing paraît être arrivé à un point de maturité qui lui permet de rêver à un épilogue heureux le 14 mai à Lyon.

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A l'inverse, Toulon referme une page glorieuse, écrite en lettres d'or grâce à une inédite série sur la scène continentale de trois titres d'affilée. L'emblématique manager Bernard Laporte a dirigé à Yves-du-Manoir son dernier match européen, avant de passer le relais la saison prochaine à Diego Dominguez qui aura donc une reconquête à mener. Le RCT, réputé pour être une impitoyable machine à broyer, n'a cette fois pas tenu jusqu'au bout le bras de fer imposé par le Racing et devra se concentrer sur le Top 14 où tous les espoirs sont encore permis. Dimanche, le club varois a finalement été handicapé par sa faible réussite au pied (3/7) et son indiscipline en fin de match qui a amené le pilier Levan Chilachava à se mettre à la faute sur ses 22 mètres. Auparavant, il avait eu pourtant les clés pour bousculer un Racing mené par un Carter propre sans être brillant, car vite gêné par une blessure à un genou.

Les Toulonnais avaient ainsi fait preuve d'une sacrée résilience en remontant une entame de match catastrophique, ponctuée d'une pénalité de Carter et d'un essai sur interception de Juan Imhoff (10-0, 4e). Patiemment, les Varois ont remis la main sur le ballon et refait leur retard, marquant à leur tour par le flanker Charles Ollivon au relais d'une belle percée de l'ailier Josua Tuisova (10e). Ils recollaient même à la pause sur une pénalité de Jonathan Pélissié (10-10) qui augurait d'une seconde période accrochée. Cela fut effectivement le cas et l'intensité dramatique montait singulièrement après l'heure de jeu quand les deux équipes se rendaient coup pour coup (16-16), sans parvenir à faire pencher la balance. Machenaud avait une première fois la pénalité de la gagne au bout du pied (75) mais un vent capricieux, qui a perturbé les buteurs tout au long du match, l'a sortie du cadre. Trois minutes plus tard, sur une énième séquence des avants franciliens, le demi de mêlée se voyait offrir une nouvelle chance. Qu'il ne laissait pas filer.

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