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Le Baclofène jugé efficace pour réduire la consommation d’alcool

Le Baclofène a été au cœur de dix ans de controverses médicales en France avant d’être recommandé par l’ANSM en 2014. [DAMIEN MEYER / AFP]

Deux études rendues publiques ce vendredi 17 mars prouvent que le Baclofène aurait des effets positifs dans le traitement de la dépendance chez les grands consommateurs d’alcool.

L’étude Bacloville, montre un «effet positif» du médicament pris à fortes doses dans la réduction de la consommation d’alcool au bout d’un an de traitement, note l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris. Les résultats indiquent que 56,8% des patients traités pendant l’étude, menée entre mai 2012 et juin 2013, ont réduit leur consommation ou se sont arrêtés. 

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a par conséquent décidé jeudi soir de prolonger d’un an la recommandation d’utilisation du baclofène qu’elle avait délivré en 2014, afin de permettre aux médecins de prescrire le traitement.

A lire aussi : Décès de deux patients ayant participé à une étude sur le baclofène

Les résultats scientifiques des études d’Alpadur et de Bacloville, dévoilés à l’occasion des journées annuelles de la Société Française d’Alcoologie à Paris, viennent infirmer les conclusions de la revue European Neuropsychopharmacology, sortie en décembre 2016. Celle-ci estimait qu’il n’y avait pas de preuves permettant d’affirmer que le Baclofène était efficace dans le traitement de l’alcoolo-dépendance.

Toujours des effets secondaires

Dans les deux études, on retrouve cependant, les effets secondaires indésirables connus du médicament : insomnie, somnolence et dépression. 44% des participants de l’étude en auraient souffert.

A l’origine, le Baclofène était indiqué dans certains troubles musculaires. Il a été connu du grand public en 2008 avec la parution du livre «Le dernier verre». Le cardiologue Olivier Ameisen y racontait comment ce médicament avait arrêté son envie de boire. Le Baclofène a été au cœur de dix ans de controverses médicales en France avant sa recommandation par l’ANSM en 2014. 

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