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Un test pour prédire l'âge d'apparition d'Alzheimer

Une équipe internationale de scientifiques a mis au point un test génétique qui permet de calculer l'âge probable auquel une personne risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer [SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives] Une équipe internationale de scientifiques a mis au point un test génétique qui permet de calculer l'âge probable auquel une personne risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer [SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives]

Une équipe internationale de scientifiques a mis au point un test génétique qui permet de calculer l'âge probable auquel une personne risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer.

Ce test est basé sur l'analyse de mutations dans 26 gènes, trouvées chez plus de 70.000 personnes de 65 ans et plus, dont 17.000 atteintes de cette dégénérescence neurologique incurable. Les autres personnes en bonne santé ont servi de groupe témoin.

La plupart des tests utilisés jusqu'à présent sont basés sur des mutations du gène APOE connues pour accroître fortement le risque d'Alzheimer.

Mais chez les personnes qui n'ont pas ces mutations génétiques d'APOE, un score élevé à ce nouveau test indique qu'elles risquent de développer les symptômes de la maladie dix an plus tôt que celles dont le score est bas.

"Ce test fournit ainsi un nouvel outil pour évaluer, non seulement le risque de développer la maladie d'Alzheimer durant le cours de la vie, mais aussi pour prédire l'âge d'apparition des symptômes", souligne le Dr Anders Dale de la faculté de médecine de l'Université de Californie à San Diego, l'un des co-auteurs de cette étude publiée mardi dans la revue américaine Plos Medicine.

"Mieux évaluer le risque génétique d'Alzheimer et l'âge d'apparition de la maladie peut aider dans la prévention et pour mieux cibler les essais cliniques en déterminant quels patients sont plus susceptibles de répondre à une nouvelle thérapie", explique-t-il.

Les neurologues pensent aussi qu'une fois que des traitements efficaces contre Alzheimer auront été découverts, il faudra les commencer le plus tôt possible avant que la maladie ne progresse et ne laisse peu de chances d'inverser les dommages au cerveau et de restaurer les capacités de la mémoire.

Les auteurs relèvent que leur étude doit être validée par des recherches plus étendues et plus approfondies.

Ils pointent également certaines limitations car les échantillons de population étudiés sont pour la plupart de descendance européenne. Ils pourraient ainsi ne pas être représentatifs de la fréquence d'Alzheimer et du risque génétique de cette maladie chez les autres groupes ethniques, comme les Noirs ou les Hispaniques.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 36 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence, dont une majorité souffrent de la maladie d'Alzheimer.

Avec le vieillissement de la population, ce nombre devrait doubler d'ici 2030 et tripler d'ici 2050, à 115,4 millions, si aucun traitement efficace n'est découvert dans les prochaines années.

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