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Le surpoids et l'obésité ont atteint «des proportions épidémiques» en Europe, alerte l'OMS

L'augmentation de l'indice de masse corporelle serait à l'origine de plus de 1,2 million de décès par an en Europe. [Unsplash/i yunmai]

Un quart des adultes en Europe sont aujourd'hui touchés par l'obésité. Dans un rapport publié ce mardi 3 mai, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'alarme face au taux de surcharge pondérale qui a «atteint des proportions épidémiques» sur le continent.

L'ampleur du problème est apparu avec force lors de la pandémie de Covid-19, puisque le surpoids est un facteur de risque.

Les confinements et autres restrictions de déplacement n'ont par ailleurs rien arrangé puisqu'ils sont à l'origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives. «Les taux de surcharge pondérale et d'obésité» continuent ainsi de progresser sur le continent européen. 

La prévalence de l'obésité y est désormais plus élevée que dans toute autre région du monde, à l'exception des Amériques. Selon l'étude, l'augmentation de l'indice de masse corporelle (IMC) serait à l'origine de plus de 1,2 million de décès par an, soit plus de 13 % des morts en Europe.

Les dernières données complètes disponibles remontent à 2016 et montrent que 59 % des adultes et près d'un enfant sur trois (29 % des garçons et 27 % des filles) sont en surpoids sur le continent.

A titre de comparaison, 40 % des adultes européens étaient concernés en 1975. La prévalence de l'obésité chez les adultes s'est donc envolée de 138 % depuis lors, avec une progression notable de 21 % entre 2006 et 2016.

Un «facteur de risque majeur» de cancer

Une réalité inquiétante, puisque le surpoids «est un facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires», a souligné le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge.

D'après l'étude, l'obésité est en effet la cause d'au moins 13 types de cancers différents et susceptible d'être directement responsable d'au moins 200.000 nouveaux cas de cancer chaque année. Un chiffre qui devrait malheureusement «augmenter dans les années à venir».

L'OMS déplore qu'aucun pays européen ne soit actuellement en mesure de stopper cette progression d'ici à 2025. La meilleure chance réside toutefois selon elle dans «les interventions politiques qui ciblent les déterminants environnementaux et commerciaux d'une mauvaise alimentation».

Pour «inverser l'épidémie», le rapport conseille ainsi de taxer les boissons sucrées, subventionner les aliments bons pour la santé, limiter la commercialisation d'aliments malsains auprès des enfants, mais aussi encourager l'activité physique tout au long de la vie.

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