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Contraception : l'accès à la pilule du lendemain bientôt gratuit pour toutes les femmes

Jusqu'ici, le coût de la contraception d'urgence, appelée pilule du lendemain, variait de 3 à une vingtaine d'euros pour les personnes majeures. [MYCHELE DANIAU / AFP]

Le ministre de la Santé a annoncé l'extension de la gratuité de la contraception d'urgence à toutes les femmes.

Jusqu'ici disponible gratuitement et sans ordonnance uniquement pour les mineures et les étudiantes majeures, la pilule du lendemain, ou contraception d'urgence, va devenir gratuite pour toutes les femmes. Quel que soit leur âge, elles pourront l'obtenir en pharmacie, sans prescription.

Selon le ministre de la Santé, François Braun, cette mesure sera inscrite dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2023, qui sera présenté en conseil de ministres le 26 septembre prochain.

Pour les personnes majeures, le coût de la pilule du lendemain variait jusqu'ici de 3 à une vingtaine d'euros, selon les médicaments. Une possibilité de prise en charge partielle par la securité sociale existait déjà, mais uniquement sur présentation d'une prescription.

Dans un communiqué, la ministre déléguée à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, a expliqué que l'instauration de la gratuité de la pilule du lendemain pour toutes doit permettre d'éviter que des femmes s'abstiennent de prendre une contraception d'urgence «pour des raisons financières». Il s'agit selon elle du «premier motif de renoncement».

«A l'heure où nous assistons à une montée des conservatismes en Europe et dans le monde, notre gouvernement démontre une fois de plus que l'égalité femmes-hommes et le droit des femmes à disposer de leurs corps sont des priorités absolues», poursuit la ministre déléguée.

Les IST en hausse

La gratuité du dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST), sans ordonnance et jusqu'à 26 ans, sera également inscrite dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2023. Pour l'heure, seul celui du VIH ne coûte rien.

L'extension de la gratuité à toutes les IST doit permettre de «lutter le plus précocement possible contre la reprise des infections», selon François Braun. Le ministre de la Santé a en effet constaté une «augmentation des infections sexuellement transmissibles, spécifiquement les chlamydias et le gonocoque».

Si les causes de cette hausse sont difficiles à identifier, il évoque néanmoins «un défaut d'information ou un relâchement plus global». Pour pallier le problème, François Braun veut miser sur la prévention, qui doit selon lui être améliorée d'urgence en France.

En la matière, l'Hexagone est «en retard par rapport aux autres pays européens», déplore le ministre. «Seulement 2% de notre budget est consacré à la prévention, contre 4% chez nos voisins».

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