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Papillomavirus : voici les 3 symptômes qui doivent vous alerter

Ce sont bel et bien les HPV ou papillomavirus qui sont à l’origine des cancers de l'utérus, en particulier le type 16 qui est responsable de la plupart des cancers HPV-induits chez les humains. [SAUL LOEB / AFP]

Les papillomavirus, également appelés HPV (Human Papillomavirus) ou VPH (virus du papillome humain) sont une vaste famille de virus de plus d’une centaine de types, dont certains peuvent mener au cancer du col de l’utérus.

Une infection qui peut être dangereuse. Chaque année en France, 6.300 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont causés par les papillomavirus, d’après l’Institut national du cancer. Également appelés HPV, ils forment une vaste famille de virus de plus d’une centaine de types.

En effet, «il existe près de 200 types de HPV dont certains sont à haut risque oncogène : il s’agit principalement des HPV 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58 et 59», indique l’Institut National du Cancer.

Souvent asymptomatique, l’infection à HPV disparaît la plupart du temps spontanément grâce à notre système immunitaire, selon la Haute autorité de santé. «Dans environ 90 % des cas, le virus HPV aura disparu dans les deux ans», est-il mentionné sur leur site.

Néanmoins, certains types de papillomavirus plus dangereux peuvent provoquer des condylomes, des petites verrues au niveau des organes génitaux ou l’anus, mais aussi des démangeaisons et des saignements. Si ces derniers n’induisent pas nécessairement à un cancer du col de l’utérus, ce sont bel et bien les HPV qui sont à l’origine de ces cancers, en particulier le type 16 qui est responsable dans la plupart des cas.

Comment se transmet le HPV ?

Le papillomavirus est une infection sexuellement transmissible (IST), fragilisant les muqueuses et augmentant considérablement le risque de contamination par le virus du sida.

De ce fait, elle se transmet par contact des muqueuses ou de la peau, majoritairement lors de rapports sexuels, qu’il y ait ou non une pénétration. Elle peut toucher hommes et femmes et ce, peu importe la sexualité, comme le rappelle la HAS.

A noter que l’usage des préservatifs n’est pas suffisant contre l’infection à HPV, puisqu’ils ne couvrent pas la totalité des parties génitales.

Quel traitement ?

Au moindre symptôme, sachant que ces derniers peuvent apparaître entre un mois et plusieurs années après l'infection, il est important de se faire dépister le plus vite possible.

Pour cela, chez la femme de 25 à 29 ans un frottis du col de l’utérus doit être effectué tous les trois ans, à la suite de deux premiers frottis normaux réalisés à un an d'intervalle. Cela permet de détecter d'éventuelles cellules anormales.

Concernant les femmes âgées de 30 à 65 ans, le frottis sert ici à rechercher directement les virus HPV à haut risque de cancer, grâce à un test HPV-HR qui est réalisé trois ans après le dernier examen cytologique normal, puis tous les cinq ans. Pour rappel, ce test s’intéresse à la présence d’ADN du papillomavirus à haut risque, alors que l’examen cytologique se penche sur la forme des cellules du col de l’utérus. Enfin, pour les hommes, un examen médical est réalisé si des condylomes sont visibles.

Pour les formes bénignes de cette infection sexuellement transmissible, un traitement local des lésions suffit, c’est-à-dire l’utilisation d’une crème, ou encore de la cryothérapie et une ablation chirurgicale quand cela est nécessaire.

Néanmoins, le HPV a l’avantage d’avoir un vaccin, recommandé chez les jeunes filles et garçons entre 11 et 14 ans. Une vaccination plus tardive est possible avant le début de la vie sexuelle. Mais comme il ne protège pas contre tous les papillomavirus, le dépistage reste indispensable.

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