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Podophobie : quelle est cette phobie liée à la peur des pieds ?

Les personnes souffrant de cette phobie associent généralement les pieds à un tas de bactéries étant donné qu’ils sont, selon elles, «sales» en les traînant par terre. [Jan Romero/Unsplash]

Si la saison estivale est un moment de bonheur pour certains vacanciers, elle représente également un cauchemar pour les personnes atteintes de «podophobie», une peur démesurée des pieds.

C’est rare, et pourtant cela existe. Parfois, il y a des parties du corps que l’on n’arrive pas à supporter. Mais à l’heure où les plages sont bondées, certains vacanciers ne supportent pas que l’on se déchausse à côté d’eux. Pour cause, ils sont atteints de «podophobie», soit une peur irrationnelle des pieds. Comme son nom l’indique, elle se manifeste lorsque l’on voit des pieds tous nus, voire simplement un orteil.

Aussi irrationnelle soit-elle, cette peur est explicable. En effet, les personnes souffrant de cette phobie associent généralement les pieds à un tas de bactéries étant donné qu’ils sont, selon elles, «sales» en les traînant par terre.

De ce fait, au moindre vu d’orteil, certains malades se contentent de contourner ce membre du corps humain en détournant le regard tandis que d’autres sont pris de nausées et de crises de panique. Leur rythme cardiaque s’accélère et leurs mains deviennent moites. Dans les cas les plus prononcés, les «podophobes» ont la sensation de ne plus pouvoir respirer, bouger ou encore réfléchir. Le sentiment d’angoisse n’est donc pas le même chez tous les malades.

Un traumatisme d’enfance ou une critique mal digérée

La podophobie peut être déclenchée par différentes causes, la première étant un traumatisme d’enfance. Concrètement, dès le plus jeune âge, certaines personnes marchent pieds nus. Persuadées que ces derniers ne sont pas propres, elles grandissent avec le sentiment que cette partie du corps humain reste «contaminée» et développent donc cette peur démesurée.

Aussi, cette phobie peut être le résultat d’une critique mal digérée ou d’un complexe lié à un orteil mal formé, des pieds trop longs ou encore d’une odeur de pieds très prononcée. Les personnes atteintes d’une mycose ou d’une verrue vont également avoir le réflexe de vouloir cacher leurs pieds, jugés peu esthétiques.

Dans d’autres cas, la podophobie peut être générationnelle, c’est-à-dire qu’elle se transmet de génération en génération. Les phobiques vont, dans ce cas, imiter le comportement d'un membre de leur famille qu’ils ont toujours vu réagir de cette façon.

La podophobie, une peur qui se soigne

Comme pour chaque maladie, la podophobie peut être soignée. Parmi les traitements figurent les thérapies cognitivo-comportementales. Les malades doivent alors faire face à cette angoisse, en l’occurrence les pieds en regardant des photos ou en parlant de cette phobie, et apprendre à gérer leurs émotions pour se déconditionner. À force de s’habituer à voir les pieds, ils parviendront à vaincre leur peur.

«Quand j'étais petit, j'avais aussi peur des pieds. Mais comme j'ai grandi avec trois grandes soeurs qui étaient toujours pieds nus à la maison, j'étais un peu obligé de me débarrasser de cette phobie. Non seulement elles étaient tout le temps pieds nus mais elles mettaient leurs pieds vraiment sur tous les meubles», a témoigné un podophobe sur Internet.

«Je me souviens qu'en été, elles invitaient souvent leurs amies chez nous qui elles aussi étaient toujours pieds nus parce qu'elles enlevaient leurs sandales ou tongs. J'étais donc beaucoup exposé aux pieds», a-t-il ajouté.

Deuxième solution, il s’agit de l’hypnose. Cette thérapie permet d’aider à comprendre les causes de cette phobie. En étant dans un état de conscience modifié, elle permet de se libérer et de se détacher en abordant sa phobie. Ainsi, elle peut s’avérer efficace pour en venir à bout.

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