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Canicule : qu'est-ce que l'hyponatrémie, ce risque méconnu et parfois mortel en cas de fortes chaleurs ?

Le ministère de la Santé suggère de ne pas dépasser un apport de 1,5 litre d’eau par jour en plus d’aliments déjà riches en eau. [Anderson Rian/Unsplash]

Avec cette chaleur caniculaire, un grand nombre de passages aux urgences pour hyponatrémie a été constaté par Santé Publique France, dans son rapport publié le 18 juillet dernier. Ce risque, méconnu du grand public, peut, parfois, s’avérer mortel.

Une canicule dangereuse. Dans son rapport publié le 18 juillet dernier, Santé Publique France a constaté une augmentation de passages aux urgences pour hyperthermie, déshydratation et hyponatrémie. Si les deux premiers risques sont bien connus du public, le troisième l’est un peu moins. Lié aux fortes chaleurs, il est pourtant potentiellement mortel.

En réalité, l’hyponatrémie est la diminution de la concentration de sel dans le sang provoquée par une consommation excessive de liquide. «Elle peut être parfois la conséquence d’un apport excessif d’eau par rapport au sodium (sel) ou d’un excès de perte de sel par rapport à l’élimination en eau», peut-on lire sur le site du ministère de la Santé.

Le cerveau sensible au taux de sodium

Concrètement, le cerveau est sensible à la modification du taux de sodium dans le sang. Ainsi, dès lors que cette concentration de sel, diluée dans le sang, arrive au cerveau, la personne est considérée «à risque» et doit être prise en charge pour augmenter son taux de sodium.

Parmi les personnes à risques, on retrouve les personnes âgées. «Elles ne pourront compenser un apport trop important en eau, d’autant qu’à partir d’un certain âge la transpiration est altérée voire absente», note le ministère de la Santé.

S’ajoutent à cela les patients atteints de maladies chroniques sont également exposés (dénutrition, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, diabète, cancers, etc…) ou encore des patients prenant certains médicaments pour une hypertension artérielle ou pour des problèmes cardiaques ou rénaux.

Concernant les symptômes, l’hyponatrémie se manifeste par des nausées, une asthénie (fatigue) ou des vomissements. Quelques signes cliniques suggestifs peuvent également apparaître comme des œdèmes (un gonflement des tissus mous) ce qui nécessite un dosage de la natrémie, le taux de sodium dans le sang.

L’hyponatrémie peut mener jusqu’au coma

Comme il s’agit d’un dysfonctionnement cérébral, l’hyponatrémie se caractérise également par des symptômes dits «neuropsychiatriques», soit par une léthargie ou une confusion. Pour les cas les plus sévères, l’hyponatrémie peut entraîner des convulsions ou un coma.

Pour se protéger, il est conseillé d’accompagner absolument la prise de boissons d’une alimentation variée, en fractionnant si besoin les repas, pour maintenir un apport de sel suffisant pour l’organisme et d’éviter les sorties à l’extérieur aux heures les plus chaudes.

Aussi, le ministère de la Santé suggère de ne pas dépasser un apport de 1,5 litre d’eau par jour en plus d’aliments déjà riches en eau et de maintenir une alimentation équilibrée et suffisante.

Autre point important, il faut également savoir que la transpiration évacue le sodium du corps et, par conséquent, contribue à la baisse de la concentration de sel dans le sang. De ce fait, il faut s’hydrater doucement en suivant la sensation de soif.

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