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La maladie hémorragique épizootique se propage à grande vitesse en France

La MHE a un taux de mortalité extrêmement bas. [Charly TRIBALLEAU/AFP]

En pleine expansion ces dernières semaines en France, la maladie hémorragique épizootique (MHE) a contaminé «près de 1.200» foyers d’élevages bovins, selon les chiffres fournis ce mercredi 25 octobre par le ministère de l’Agriculture.

Un virus nécessitant de «repenser le système sanitaire». Le ministère de l’Agriculture a alerté ce mercredi dans un communiqué sur l’expansion de la MHE (maladie hémorragique épizootique), en France, ces dernières semaines. D’après cette source, 1.194 foyers ont été recensés dans l’Hexagone au 20 octobre dernier.

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a détaillé la situation actuelle lors de la session de questions au gouvernement au Sénat ce mercredi. 

«Nos éleveurs sont confrontés pour la première fois à ce virus MHE. Cette situation de crise s'aggrave. Nous sommes passés de 39 foyers recensés le 29 septembre à près de 1.200 le 20 octobre», a précisé le ministre. Il a ajouté que huit départements étaient désormais concernés : Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Gers, Landes, Ariège, Aude et Tarn.

Une maladie affectant cervidés et bovins

Transmise par les moucherons piqueurs, cette maladie touche principalement les bovins et les cervidés. La majeure partie des foyers se localisent dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques.

Dans les élevages infectés, «le nombre d'animaux atteint est inférieur à 3 %. La mortalité constatée reste par ailleurs très faible (inférieure à 0,1 %)» et «les soins mis en œuvre permettent dans la quasi-totalité des cas une guérison des animaux malades en quelques jours», d’après le ministère de l’Agriculture.

La MHE a un taux de mortalité extrêmement bas. Cela a permis à la filière agricole française d’établir récemment des accords pour la reprise de l’exportation des bovins vers les principaux partenaires commerciaux de la France, à savoir l'Italie et l'Espagne.

Une épidémie liée «au changement climatique», selon Marc Fesneau

Conformément aux règles européennes, les autorités françaises ont restreint la sortie des vaches, chèvres et moutons situés dans un rayon de 150 kilomètres autour des élevages infectés. Les exportations demeurent soumises aux conditions sanitaires fixées par chaque État.

Le ministre de l’Agriculture a expliqué les différentes conséquences économiques pour les éleveurs, à savoir «les pertes liées à la morbidité et aux déficits de production», ainsi que les «frais vétérinaires». Il a ajouté que ces problématiques seraient rapidement évaluées afin de mettre en place des aides pour les professionnels du secteur.

«Cet épisode montre que nous avons besoin de repenser le financement du sanitaire en France. La MHE est un effet du dérèglement climatique : c'était au sud et ça monte au nord», a analysé Marc Fesneau. Il a conclu en insistant sur la nécessité de «repenser le système sanitaire et son financement» grâce à un «travail de moyen et long terme».

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