Le laboratoire Moderna a annoncé jeudi 14 décembre que leur vaccin développé contre le cancer de la peau pourrait être approuvé dès 2025.
«Une approbation accélérée à l'horizon 2025». Le patron de Moderna Stéphane Bancel a annoncé jeudi 14 décembre que le vaccin thérapeutique contre le cancer de la peau développé par le laboratoire pourrait voir le jour.
«On pense que le produit, dans certains pays, pourrait potentiellement être lancé», a-t-il déclaré auprès de l’AFP.
Contrairement à un vaccin classique, cette dose thérapeutique n'est pas destinée à empêcher le développement de la maladie, mais bien à la traiter une fois apparue. Toutefois, le principe est le même : aider le système immunitaire du patient à se défendre lui-même contre la maladie.
L’essai a été produit sur environ 160 personnes atteintes d'un mélanome de stade avancé. La prise du vaccin en même temps que le traitement anticancéreux Keytruda a permis - sur une période de trois ans - de réduire de 49% le risque de réapparition du cancer ou de décès, comparé aux patients uniquement traités avec l'anticancéreux.
Un véritable espoir
Les vaccins thérapeutiques représentent aujourd'hui un véritable espoir en oncologie, une «immunothérapie 2.0», a estimé Stéphane Bancel. L'«immunothérapie 1.0» étant notamment représentée par des médicaments de plus en plus utilisés comme Keytruda, un anticancéreux développé par Merck.
Ce jeudi 14 décembre, Moderna a également publié des résultats encourageants, indiquant une amélioration dans le temps des chances de survie, grâce au traitement utilisant la technologie de l’ARN messager. Cette dernière avait déjà fait ses preuves contre le Covid-19.
L’an dernier, Moderna avait déjà annoncé les résultats de suivi sur deux ans, avec alors une réduction de 44% des risques : «La différence de survie est en train de s'agrandir. Plus le temps passe, plus vous voyez que l'avantage» du traitement de Moderna est «important», a estimé le patron de Moderna.
Un traitement qui fonctionne pour «une personne sur deux», par rapport à celles ayant reçu «le meilleur traitement sur le marché», en oncologie, «c'est énorme», a-t-il indiqué.